A force d'entendre tant de langues lointaines, de sons provenant d'étranges boîtes vocales et d'essayer de les comprendre, s'est logé en moi l'amour de la philologie, une tentative de saisir ce mirage mouvant qu'est une langue vivante, un patrimoine dont la plupart des gens ne sont pas conscients et dont ils se servent tous les jours sans jamais y penser.Quand la langue devient-elle consciente ? Quand les mots sont une question de vie ou de mort.(...)
Mais quand les choses se compliquent et que l"orage se lève et rugit, chaque mot pèse, blesse, tue." Quand le langage ne donne pas la vie, il tue" , écrivait Viente Huidobro.(p.147)