La vessie d’Erynn lâcha. Le liquide chaud coula le long de ses cuisses et une odeur âcre imprégna l’air épais, stagnant. Elle n’y porta pas plus attention qu’à celui, salé, qui dévalait ses joues. Son cœur se serra, petite chose informe qui ne prenait plus assez de place dans sa cage thoracique. La mort venait, mais elle n’était pas prête. La terreur lui lacéra les entrailles. Cette insupportable douleur, provenait-elle de la sorcellerie ou était-elle inhérente à la perte ? Perte de sa famille. Perte de sa vie avortée. Erynn ferma les yeux et supplia la mort de lui épargner la souffrance.