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Citations de Sarah Buschmann (17)


La mort ne s’inscrit pas dans le temps, elle survient. Elle n’a pas de durée. Elle est définitive.
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Sarah Buschmann
Malgré l'air glacé qui engourdissait sa peau nue, elle sentait la sueur ruisseler le long de son dos. Elle devait avoir perdu connaissance à un moment donné. Les symptômes du manque ne pouvaient avoir commencé si tôt. Combien de temps lui restait-il avant que l'homme ne revienne ? Il n'y avait aucune fenêtre, aucune source de lumière pour l'aider à se repérer.
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- Le Briseur d'Illusions sait.
À ce titre, Zhaodi se raidit. Une envie de vomir la saisit . Elle doit faire un effort surhumain pour ne pas abandonner là et retourner dans le confort de sa vie sans âme. Elle ne peut plus. Pas maintenant qu'elle pointe une arme sur un homme bientôt mort. Pas alors qu'elle terrorise un vieil homme, lui arrachant ses secrets avant qu'il ne sombre. La folis est si proche. Elle l'aperçoit dans les yeux de Wang Tao. Elle frappe aux portes de ses iris. Elle a déjà gagné le combat et attend simplement de savourer le repas. Zhaodi connaît bien ce regard.
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Quelques badauds étaient restés auprès du cadavre encore chaud, par respect diraient-ils. Pour s’attribuer un rôle dans cette tragédie, surtout, et la raconter ensuite aux amis et à la famille d’un ton horrifié. Pour goûter le drame sans risque, inspirer l’odeur cuivrée du sang, les miasmes des entrailles. Effleurer la mort et se réjouir de ne pas être celui qui pue dans la fraîcheur du centre commercial. Éphémère sentiment de victoire que d’observer cette peau lisse refroidir, alors que la sienne, ridée et tachée, continue à palpiter d’un sang chaud.
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L’appartement d’Arabella était étriqué. Sombre. Nu. Les pièces se révélaient trois fois plus longues que larges. Dans la salle de bain, il fallait quasiment enjamber les toilettes pour atteindre la douche. Un homme n’aurait pu y tenir de face. Mais Arabella était svelte et n’accueillait pas beaucoup de visiteurs masculins
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La vessie d’Erynn lâcha. Le liquide chaud coula le long de ses cuisses et une odeur âcre imprégna l’air épais, stagnant. Elle n’y porta pas plus attention qu’à celui, salé, qui dévalait ses joues. Son cœur se serra, petite chose informe qui ne prenait plus assez de place dans sa cage thoracique. La mort venait, mais elle n’était pas prête. La terreur lui lacéra les entrailles. Cette insupportable douleur, provenait-elle de la sorcellerie ou était-elle inhérente à la perte ? Perte de sa famille. Perte de sa vie avortée. Erynn ferma les yeux et supplia la mort de lui épargner la souffrance.
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Ce n’est pas la première fois qu’elle tue. Espérons que ce ne soit pas la dernière.
Elle se relève, puis commence le ménage. Il ne faudra laisser aucune trace ici, même si, d’ici à ce que le corps soit retrouvé, plusieurs jours voire semaines se seront écoulés.
Quand elle a fini, elle prend ses affaires et part.
C’était pas si compliqué…
Libre et si vide à la fois…
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L'enfer est plus doux, quand il a une durée déterminée...
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Il la serra contre lui. Elle résista au début, puis se laissa aller. Il ne voyait plus les balafres sur sa peau, mais la plaie dessous. Bien plus profonde que celles visibles. Bien plus profonde que la sienne. Malgré sa culpabilité, il se sentit légèrement mieux.
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En 1974, une sorcière avait commis une série de meurtres à Sydney, ciblant de jeunes hommes blancs. La presse s’était emparée de l’histoire. Le terme « sorcière de chair » avait été créé par un journaliste pour nommer la meurtrière. En effet, ses victimes s’arrachaient des morceaux de chair à mains nues lors de soirées mondaines et mouraient vidées de leur sang.
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Les chairs mortes bondirent en même temps. Arabella évita le premier coup de couteau et envoya un coup de pied dans le ventre de James qui plia sous la douleur.
— Je ne suis plus une gamine sans défense.
Elle brisa son nez d’un puissant coup de poing et l’attrapa, laissant son pouvoir se saisir de ses neurones. Sous son injonction, il se retourna, barrière de chair froide contre son cousin. La peur s’inscrivit dans les yeux de David. Il lâcha son couteau et leva les mains en l’air.
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Cheng prit l'enfant dans ses bras. Son visage rond, boursoufflé par les piqûres, était maculé de sang et d'humeurs. Un œil lui manquait.
A la place s'exhibait une orbite vide, qui le fixait et le jugeait. La peau autour était constellée de plaies fines et profondes. L'homme s'effondra dans la boue, le nourrisson serré contre son cœur, la pluie lavant ses larmes. Après ce qui lui parut une éternité, il se releva. Il reprit le panier et s'éloigna du marché, sa fille avec lui. Il ne pouvait pas la laisser aux corbeaux. Il était lâche, il le savait. Il pouvait déjà voir le sentiment de trahison s'afficher sur le visage de sa femme. Son mépris. La déception sur ceux de ses parents. Le hochement de tête résigné de son père. Cheng.
Son prénom signifiait «réussite». Ils l'avaient appelé ainsi car ils espéraient tant de lui. Une fois encore, il avait échouer. Le bébé défiguré qui hurlait entre ses bras en constituait la preuve vivante.
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Agir. Reprendre le contrôle, le peu qu'il lui restait sur la vie. Réfléchir. Sa mère est morte. On l'a tuée et on a fait croire à un suicide. Or sa mère croyait au suicide. Pourquoi, la tuer, dans ce cas ? Pourquoi la tuer, dans ce cas ? Pourquoi faire semblant ? Est-ce qu'elle fréquentait toujours les autres membres de la secte, les quelques survivants ? C'est tout de même peu probable : ils avaient renoncé à la libération, ils avaient eu peur. Mère n'aurait eu que du mépris pour eux. Enfin, sauf lui... Au souvenir, ainsi évanescent qu'un souffle entre les branches malades de la mémoire, elle ne peut s'empêcher de frémir. Il ne peut être le compagnon. Ce n'étaient pas ses mots. Elle le sentirait. Elle le reconnaîtrait, entre mille.
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L'odeur de son père vivant, se dit Zhaodi, est plus dérangeante que celle de sa mère morte. Quand on sait qu'elle s'est pendue, ça en dit tout de même long.
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Ce n’est pas très prudent d’apporter les papiers dérobés sur les lieux d’un meurtre à son travail, alors qu’elle est entourée de fonctionnaires.
Elle connaît ses collègues, cela dit, et jamais ils n’iraient perdre leur temps à fouiller dans ses affaires pour des papiers.
La curiosité s’arrête sur le seuil de la paresse.
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Elle se souvient de Wang Tao. Il était là, toutes ces années. Quand elle se faisait rabaisser, humilier. Quelque part, cela lui fait plaisir de le voir ainsi, à espérer en vain que son fils survive. S’il avait eu une fille, serait-il en train de pleurer, les genoux dans le sang filial ?
Elle s’en veut de ne ressentir aucune pitié. En attendant, elle agit.
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Noalle la détestait parce qu'elle ne pouvait plus l'aimer.
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