Les notes surgissaient sous ses doigts, d'abord hésitants, puis plus assurés à mesure que l'émotion l'envahissait. C'était un air mélancolique, mais elle se sentait toujours purifée et neuve quand elle le jouait. Elle était surprise de découvrir qu'après une année de ténèbres et d'esclavage, la musique était restée vivante en elle. Et de sentir dans ses échos la présence de Sam. Elle perdit toute notion du temps, passa d'un air à un autre, donnant une voix à l'inexprimable, rouvrant de vieilles blessures et s'immergeant dans les sons rédempteurs.