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Citation de LaChroniquedesPassions


Keleana tremblait. L’univers n’était plus que brouillard, ténèbres et voix d’outre-tombe.
« Levez-vous », répéta Chaol plus fort, mais, impuissante, elle restait immobile, le regard fixé sur la ligne blanche du cercle.
Comment Cain savait-il ce qu’il lui avait dit sur son passé ? Il avait dû le lire dans ses yeux. Et s’il savait à quoi s’en tenir… Elle gémit, furieuse de cette plainte et des larmes qui coulaient sur son visage, puis tombaient à terre. Tout était fini.
« Keleana », reprit doucement Chaol.
Soudain, elle entendit un frottement et vit la main de Chaol glisser sur les dalles. Le bout de ses doigts s’immobilisa juste au bord de la ligne blanche.
« Keleana », murmura-t-il d’une voix teintée de souffrance, mais également d’espoir. C’était tout ce qui lui restait, cette main tendue vers elle et la promesse de l’espoir, au-delà de cette ligne.
Quand elle tendit le bras vers lui, des étincelles dansèrent devant ses yeux, mais elle tint bon et les bouts de ses doigts s’immobilisèrent au bord du cercle, à moins d’un centimètre de ceux de Chaol, dont l’épais trait de craie blanche les séparait.
Elle leva les yeux vers les siens et vit qu’ils brillaient d’un éclat argenté.
« Levez-vous », fut tout ce qu’il lui dit.
En cet instant, son visage était tout ce qui comptait pour elle. Elle remua et la douleur paralysante lui arracha un sanglot, mais elle regardait toujours ses yeux bruns et ses lèvres qui chuchotaient : « Levez-vous. »

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