Si j'aime tant Lausanne, c'est d'abord par lui, le lac Léman. Il est le symbole de mon exil. Les gens, les bâtisses ne ressemblent en rien à mon environnement. Tout est plus riche. En tout. L'habillement, les coiffures, l'architecture, les mœurs qui diffèrent selon les quartiers. Et puis, plus de chuchotements sur mon passage, pas de regards qui se baissent ou ricanent, pas de honte. C'est comme être une autre. N'être ni vue, ni regardée.