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Citation de Cielvariable


Le couple est marié. Leurs alliances et la façon dont ils entrelacent leurs doigts le confirment. La femme doit avoir une quarantaine d’années, pense Lou. Elle a un joli visage. Son profil est intéressant, encadré de cheveux bruns et épais. Son mari n’est pas aussi beau, à première vue ; il est grisonnant et un peu enveloppé – Lou lui donne dix ans de plus que sa femme, voire davantage –, mais il a l’air gentil. Les petites rides autour de sa bouche indiquent qu’il aime rire. La femme est tendrement blottie contre son épaule. Devant lui, un gros livre de poche, un des derniers best-sellers, mais il ne le lit pas. Il caresse la main de sa femme, doucement, tendrement. Lou ressent une pointe de jalousie. Elle envie leur tendresse et la façon innocente dont ils la montrent.

Le train s’arrête à Burgess Hill. Il pleut des cordes, et les banlieusards secouent et replient leur parapluie en montant dans le train. Un coup de sifflet les oblige à se dépêcher et, tandis que les portes se referment, Lou jette un coup d’œil à sa voisine en vis-à-vis. Elle a terminé de se maquiller les yeux, et c’est comme si son visage était plus net et mieux contrasté. Lou se dit qu’elle était pourtant mieux sans maquillage… plus douce, plus vulnérable. Jolie de toute façon. Et ses cheveux blonds, bouclés comme des cheveux d’ange, sont si différents des siens que Lou a envie de les toucher.
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