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Citation de enkidu_


La littérature ou l’art dérivé de la conception islamique de l’existence peut parfois traiter des moments de faiblesse humaine, mais il ne s’y arrête que le temps qu’il faut pour élever l’humanité, la tirer de l’abîme de ces moments, et la libérer des chaînes et du poids de la nécessité ; ce faisant, ce n’est pas sous l’effet du sens étroit de la notion de morale qu’il le fait, mais sous l’influence de la conception islamique de la vie, de la tendance naturelle de l’Islam lui-même à renouveler la vie, à l’élever, sans se contenter de l’état réel où elle se trouve à un moment donné.

La vision islamique ne croit pas dans la négativité de l’homme sur cette terre, ni à la banalité de son rôle dans le renouveau et l’élévation de la vie ; par suite, la littérature ou l’art selon cette conception, n’exalte pas la faiblesse ni la carence ni la déchéance de l’être humain et ne comble pas le vide de son existence en faisant miroiter le mirage des plaisirs sensuels ou en suscitant l’envie qui n’entraîne que l’angoisse, le désarroi, la jalousie et le négativisme ; mais il exalte plutôt l’aspiration à la transcendance, à la sérénité et comble le vide de son existence et ses sentiments par les objectifs qui les renouvellent et le subliment, que ce soit dans la conscience de l’individu ou dans la vie de la société.

Les sermons moraux ne sont pas le moyen en usage dans la littérature ou l’art dérivé de la conception islamique, c’est là un moyen rudimentaire et primitif, et en tout cas pas une œuvre d’art.

De même la fonction de cette littérature ou de cet art n’est pas de fausser la personnalité humaine ou le réel vécu, ou de présenter une image idéale et fausse de la vie humaine. C’est plutôt la description véridique des facultés cachées ou visibles de l’homme, de même que l’exactitude dans la définition des objectifs d’une existence digne d’un monde humain et non d’un troupeau de loups ! (pp. 382-383)
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