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Critiques de SciencesPo. (12)
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Atlas de l'anthropocène

Époque géologique dont l'existence est controversée, l'anthropocène succèderait à l'holocène, et serait marquée par l'influence de l'homme sur la géologie et les écosystèmes. Son début se situerait donc entre le milieu du 19ème siècle (montée en puissance de l'industrie) et le milieu du 20ème (accélération et prise de conscience des impacts de l'humain sur l'environnement).



L'ouvrage passe en revue les principales composantes de l'anthropocène : la crise de la couche d'ozone (unique cas de retour arrière réussi !), l'évolution du climat et de la biodiversité, les pollutions et la démographie, avant de conclure sur les politiques applicables à l'anthropocène pour en limiter les conséquences.



Ce ouvrage a les défauts de ses qualités. Rédigé par des chercheurs, il est extrêmement précis et très bien documenté. Il cherche à être didactique et accessible au plus grand nombre. Je l'ai cependant trouvé parfois un peu trop technique et brouillon.



Ce peut être un beau cadeau pour des jeunes, ou des moins jeunes, désireux de développer leur culture scientifique sur la dégradation de notre environnement et la nécessaire transition écologique.












Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Atlas de l'anthropocène

Un ouvrage incontournable pour faire le point sur l'état de notre planète, de son épuisement face à la consommation de ses ressources naturelles, à l'extinction du vivant, à l'apparition des dangers qui nous guettent dans un horizon proche.

On peut puiser dans les chapitres suivants : Notre époque nommée Anthropocène, Ozone, Climat, Biodiversité, Pollutions, Démographie, Politiques.

Une postface de Bruno Latour appelle à prendre un nouveau cap en toute connaissance.

Tous les chiffres sont donnés sous des formes graphiques variées, pertinentes, mettant en scène le poids respectifs des pays, des continents, des zones terrestres.

A méditer pour se faire une opinion éclairée objectivement et agir à notre petit niveau aussi.

Un cadeau de Noël utile à offrir.
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Atlas de l'anthropocène

Excellent ouvrage qui, en 185 pages, dresse un tableau précis et documenté de l'état de la science et de la pensée sur l'avenir de l'homme et de la planète terre. Rien de catastrophiste, rien de négligé non plus pour dénoncer les lacunes de nos sociétés d'abondance illimitée. Bel appel à l'action courageuse et audacieuse en fin de compte.
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Atlas de l'anthropocène

Un livre pour ceux qui aiment les faits, et les infographies qui mettent clairement les faits en lumière. Exemple : la température annuelle dans 14 villes du monde de 1900 à nos jours. Les bandes rouges sont les années + chaudes et ça devient carrément rouge partout sur la fin.

Ah oui, l'anthropocène, c'est la période où l'homme met sa marque partout. Autant dire que pour marquer son territoire, c'est partout, partout, partout et jamais dans le bon sens. Au rythme de presque 70 chapitres de 2 pages, à gauche du texte, à droite des infographies. Le climat, la biodiversité, la pollution, et pour finir, la "surenchère des promesses non tenues".

Ah, c'est implacable. C'est aussi un beau livre. Mais implacable. Et vraiment déprimant quand on y pense. Enfin je trouve ça déprimant, d'autres appellent ça devenir maîtres du monde.

On a vraiment du mal à voir ce qui peut enrayer cette machine de destruction. Enfin, je suis engagé dans la décarbonation, je fais le job, petit à petit, et je suis pas tout seul. Mais je vois tous mes anciens collègues, il y a encore beaucoup de monde qui vit dans l'ancien monde.
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Atlas de l'anthropocène





À l’heure où la notion de développement durable fait partie du programme de géographie au collège, et où l’on enseigne la transition énergétique au lycée, l’ouvrage cartographié de François Gemenne et Aleksandar Rankovic dresse un tableau analytique assez précis de l’état de la Terre. Bien qu’alarmiste, l’Atlas de l’Anthropocène propose des pistes précises et documentées.







Qu’est-ce que l’Anthropocène ?

Inventé par le météorologue néerlandais Paul Josef Crutzen, prix Nobel de chimie en 1995, le concept d’Anthropocène signifie littéralement « ère de l’homme »(le néologisme étant formé à partir des mots grecs anthropos,ἄνθρωπος, « être humain », et kainos,καινός, suffixe relatif à une époque géologique). Selon les savants, nous serions depuis dix mille ans dans la période « holocène » de l’ère quaternaire. P. J. Crutzen, et, à sa suite, les auteurs de l’ouvrage, pensent quant à eux que nous sommes déjà dans l’Anthropocène, c’est-à-dire dans une époque où l’activité humaine modifie profondément et définitivement la nature. L’entrée dans cet âge nouveau demeurerait difficile à dater toutefois : devons-nous remonter à l’apparition même de l’homme (ce dernier ayant toujours modifié son environnement), ou parler d’Anthropocène après la Seconde Guerre mondiale, période d’accélération, en termes de démographie, de progrès techniques, et donc de pollution ?







Histoire et panorama du désastre

L’Anthropocène a effectivement grandement, et gravement, modifié l’ordre naturel. Véritable « année zéro » bouleversant tous les équilibres, l’Anthropocène remet en cause notre modèle de développement. Les problèmes écologiques prennent aujourd’hui une dimension globale, qu’il s’agisse du trou dans la couche d’ozone causé par les gaz à effet de serre, du réchauffement provoquant fonte des glaces, montée des eaux, acidification des océans et exode des populations, des dommages liés à l’agriculture intensive et à la surpêche, ou de notre difficulté à gérer les détritus, que l’on parle de déchets radioactifs ou de ces continents d’emballages plastiques flottant à la surface des mers. Les chercheurs abordent également la difficile question de la démographie. Prévoyant que nous serons « onze milliards de sapiens en 2100 » (p. 108), tous s’inquiètent de nos modes de vie, de consommation et d’alimentation. Beaucoup plus nombreuse, majoritairement urbaine, la nouvelle humanité ne survivrait pas sans changements.







« Le lecteur se sent doublement perdu (…) : il est minuscule comparé au résultat des catastrophes diverses que chaque page de cet atlas lui rappelle ; il est immense en tant qu’humain générique capable d’une telle transformation. » (Postface, Bruno Latour, p. 143)



Sortie de crise(s) ?

S’appuyant sur des données chiffrées, des cartes et des schémas, les thèses développées dans l’Atlas demeurent angoissantes. Le lecteur est tenté de se réfugier dans le déni, ou dans la certitude que le progrès technique, et notamment la découverte d’exoplanètes, nous sauveront. Il peut a contrario tenir compte des suggestions proposées tout au long du livre, en particulier dans la dernière partie. Les défis écologiques cruciaux ne sont pas circonscrits à un pays, une nation, mais mondialisés. Les solutions sont, elles, profondément politiques et géopolitiques. Une prise de conscience, certes tardive et encore insuffisante, voit le jour, à travers des forums ou par le biais d’ONG. Depuis 1972, les Nations unies se mettent lentement au chevet de la planète. Créé en 1988, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), entre autres, propose une vraie réflexion et invente des scénarios, aboutissant à des résolutions. Les auteurs s’insurgent en tout cas contre ce qu’ils estiment être de la pure désinformation, propagée par les lobbies, et notamment par l’industrie fossile ou par les entreprises forestières. Sont ainsi évoqués divers combats, perdus ou gagnés, menés par des spécialistes ou par de simples activistes, indigènes, parfois au péril de leur vie, contre les grands groupes. Sans s’engager dans la lutte, le citoyen lambda aurait, lui, la possibilité de modifier, individuellement, sa façon de vivre, en tenant compte de l’environnement, en consommant autrement, en achetant des produits locaux. Les ressources s’épuisant, les pays industrialisés, et notamment les États-Unis, devraient redéfinir leur rapport à l’objet, et donc à la planète. Les intellectuels, eux, ne pourraient plus dissocier sciences naturelles et sciences sociales, puisque désormais tout serait lié à l’humain, à son impact, tout se penserait à l’aune de l’Anthropocène.







Ce qu’il faut retenir du livre

Profondément militant, dédié à la sauvegarde de notre planète, cet ouvrage impeccablement documenté réunit l’ensemble des données sur la crise écologique en cours. Il sera donc doublement utile à l’enseignant, lui permettant de prendre lui-même conscience de l’ampleur du défi, et de transmettre des chiffres, des éléments précis aux élèves, soit à de futurs adultes, en leur précisant qu’il n’est pas encore trop tard.







Étienne Ruhaud, journaliste et blogueur
Lien : https://www.reseau-canope.fr..
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Atlas de l'anthropocène

pour bien commencer l'année, je recommande deux ouvrages dont celui-ci pour sa clarté, sa documentation très illustrée et la hauteur de vue. Appréhender un nouveau concept est toujours un peu angoissant : merci à Jan Zalasiewicz ( que je découvre) et à Bruno Latour d enous avoir "encadré" notre lecture par un avant et un après. parce que l'anthropocène, cela va être cela : un avant ( loin d'être idyllique) et un après, sans doute pas complètement morbide. L'atelier de carto de Sciences Po a fait des miracles pour nous faire comprendre toute la complexité des données. L'index et la bibliographie (+ la liste des acronymes) sont des outils précieux. Conclusion (provisoire) sous la plume de Bruno Latour : "D'abord ne pas désespérer"
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Atlas Espace mondial 2018

J'ai plusieurs fois pu apprécier les travaux de l'Atelier de cartographie de Sciences Po dans différentes publications ou sur Internet. C'est un atlas complet qu'ils nous proposent ici, ou pour être plus précis un ouvrage de géopolitique illustré de cartes mais aussi de nombreux graphiques. L'équipe d'auteurs et de cartographes nous dresse un état du monde sous forme de courts articles (3 pages) classés en grands thèmes : Contrastes et inégalités, Mobilités, Acteurs transnationaux, (In)sécurités, Ressources, Régulations. L'ouvrage offre aussi quelques annexes très utiles : introduction sur la représentation cartographique, glossaire de 230 définitions ou encore cartes générales.



Ce livre passionnant fait donc le point sur de nombreux sujets de géopolitique, pas sur l'actualité de tel ou tel pays ou conflit mais sur les aspects internationaux que sont les ONG, les religions ou les énergies fossiles. Il ne s'attarde pas forcément sur les données actuelles et la description de la situation, mais nous présente plus les problèmes et risques qui en découlent, ce vers quoi on se dirige en continuant dans cette voie et quelles alternatives sont possibles. Bref, il tente de dégager des problématiques d'aujourd'hui et de demain. Sans être un atlas militant, on peut le qualifier d'engagé (façon Alternatives économiques) à la lecture de ses sujets et des propos qui y sont tenus sur la pauvreté, les inégalités, l'écologie ou encore la finance.



Les textes sont toujours très instructifs, très clairs et, malgré une taille réduite, très riches. Les figures sont également assez denses, trop parfois, notamment les cartes souvent trop petites pour être bien lisibles. Les différentes illustrations ne sont malheureusement pas appelées dans les textes et, de fait, en sont parfois trop déconnectées, comme si les cartographes et les auteurs avaient travaillé chacun de leur côté.



Problème en partie résolu dans une version en ligne intégrale, dans laquelle les figures sont placées au fil du texte (figures d'ailleurs téléchargeables pour mieux en profiter). A lire donc en livre papier ou sur https://espace-mondial-atlas.sciencespo.fr/fr/.
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Que sait-on du travail ?

Une synthèse dense faisant un tour d'horizon des différentes problématiques que rencontre le travail en France. Les constats sont malheureusement sans appel, la France fait figure de mauvais élève en terme d'organisation et de conditions de travail. Un mangement vertical et autoritaire (le fameux "lean" tant vanté par le patronat) et une intensification systématique dopée par une dictature des chiffres font en effet rarement bon ménage.

Il est aussi bon d'interroger le discours portant sur la perte du fameux "sens du travail", notamment chez les jeunes générations, rabattu sur les plateaux TV. Les contributions de cet ouvrage collectif sur le sujet sont particulièrement appréciables.

La quatrième partie est d'utilité publique et démontre parfaitement que les inégalités de genre au travail sont loin d'être enterrées.

Tant par sa dimension structurante que par les problèmes qui lui sont propres, le travail se doit d'être au centre du débat politique, hors des images d'Epinal déformantes.
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Que sait-on du travail ?

Voilà un livre dont l'épaisseur ne doit pas être rédhibitoire, au contraire. Construit d'une multitude de courtes interventions de spécialistes du sujet, cette somme se picore très bien et se révèle très utile pour mettre à jour nos idées préconçues sur le sujet. La partie sur la numérisation du travail est vraiment très bien par exemple, très concrète et très complète. Les contributions sur l'industrie automobile, la logistique, l'uberisation, le télétravail et la numérisation des services publics offrent à la fois une belle synthèse et une belle complexité au sujet. Ces contributions montrent très bien que le numérique ne renforce pas l'autonomie ou la responsabilité, mais au contraire, la sapent, intensifiant le rythme, la répétition et la surveillance, et participent fortement d'une dégradation de la relation au travail. La démultiplication des indicateurs renforce encore cette déqualification et cette individualisation du travail, tant et si bien que la difficulté semble être de travailler ensemble quand chacun est toujours renvoyé à son écran et à son monitoring individuel. Alors que tout est fait pour que tout se coordonne, c'est comme si ces outils, finalement, nous enlevaient ce pouvoir.



Chaque dossier est à l'avenant, riche et précis à la fois, comme par exemple la partie sur les discriminations, sur la verticalité du travail... et bien sûr, sur la dégradation du sens. Une belle synthèse assurément !
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Atlas de l'anthropocène

Si vous vous êtes laissé dépasser (à cause des contraintes du quotidien, de la vie active..) par toutes ces questions liées à l'écologie, à la destruction des eco-systèmes, que vous souhaitez vous rendre compte de l'état de la situation de notre pauvre planète, de ce que nous les être humains lui avons et lui faisons subir, en bref de cet âge qu'on appelle l'anthropocène, ce livre est à lire absolument. Un must have/read!
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Atlas de l'anthropocène

Des faits, rien que des faits avec des chiffres et des tonnes de graphiques. Une double page pour chaque sujet, autant de textes explicatifs que de graphiques fourmillant d'informations. Une inventivité énorme au niveau des illustrations. Au départ on est un peu dérouté (mais qu'est ce qui est vraiment représenté là ?) mais lorsque qu'on a compris le principe de chaque schéma cela devient presque un jeu de chercher à les décoder. Et chaque schéma devient alors un outil et une raison d'agir à son niveau. Ou du moins de prendre conscience. Mente et Malleo (par la pensée et le marteau) comme il est dit en conclusion.
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Atlas de l'anthropocène

Un ouvrage abordable par tous et très pédagogique, qui réunit l'ensemble des données sur la crise écologique de notre temps. Indispensable.
Lien : https://www.lesechos.fr/idee..
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