Sébastien Creo

C'est après avoir rêvé d'une secte dont les membres portaient un manteau rouge que le Bouchervillois Sébastien Creo a eu l'idée de son deuxième roman, Anuki. Rappelant le film L'Armée des ténèbres, Anuki relate deux histoires, reliées entre elles par un élément commun.

En 890, une secte de magiciens vikings qui réussissent à voyager dans le temps se retrouve en 2001, la veille de l'Halloween. Au même moment, un milliardaire cherche à s'emparer d'une cargaison de plutonium escortée par l'agent Steven Oleynik et son équipe, car il a découvert que ce métal radioactif permettait les voyages dans le temps. L'agent Oleynik et son équipe seront propulsés au XIIe siècle. «Comme les personnages ne sont pas dans leur époque, ils doivent se débrouiller pour travailler, se nourrir et retrouver une secte de magiciens capables d'aller où ils veulent pour retourner dans leur siècle», explique Sébastien Creo, qui se fait un point d'honneur de se documenter avant d'écrire la moindre ligne.

Anuki, publié en France aux Éditions Persée, a été lancé sur le Vieux Continent en mai. Il s'agit d'un deuxième roman pour Sébastien Creo, sorti huit ans après le premier, Phostycillines. Construit à la manière d'un casse-tête où l'on découvre des liens entre les événements petit à petit, ce premier ouvrage en était également un de science-fiction. «J'étais alors au cégep. Je suis parti de faits divers où l'on relatait qu'un homme s'était évadé de prison avec de la soie dentaire. Je jouais aussi au jeu vidéo GoldenEye, tiré du film de James Bond, alors j'ai ajouté un volet sur les services secrets. J'étais un passionné de l'émission télévisée Aux frontières du réel, d'où le thème de ce roman mélangeant extraterrestres et terrorisme international», mentionne l'auteur de 35 ans.

Chacun de ses livres est différent. «J'aime me casser la tête. C'est ma motivation pour écrire! Il y a beaucoup de répétitions dans la littérature fantastique et je ne voulais pas refaire la même chose que tout le monde. C'est pourquoi mon deuxième roman a été si long à écrire. J'aime mieux la qualité que la quantité, contrairement à certains auteurs qui préfèrent faire de l'argent plutôt que d'écrire de bons livres. Certains s'inspirent trop de films alors que les films sont en retard sur les livres», croit-il. M. Creo a déjà une idée pour un troisième ouvrage, dans le domaine de l'horreur celui-là, qui mêlera fantômes, technologie et monstres marins. Il troquera donc le traditionnel rafiot hanté pour un sous-marin de haute technologie.

Actuellement commis vendeur pour un grossiste de bijoux et de lunettes, Sébastien Creo aspire un jour à vivre de sa passion, qu'il entend poursuivre toute sa vie. «Comme mon emploi actuel n'est pas intellectuel, écrire me permet d'aller plus loin et de m'évader», confie l'auteur.