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3.5/5 (sur 1 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Praticien hospitalier. - En poste dans le service d'Oncologie médicale, Hôpital La Timone, Marseille (en 2007)

Source : Catalogue de la BNF
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi cet « évitement » de la maladie au niveau du discours ? Pourquoi un recours quasi-systématique à l’histoire personnelle comme pour combler un manque ou une peur de dire sur la maladie ?
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La définition de la relégation a le mérite de condenser à la fois l’assignation à résidence, la conservation des droits et la possibilité d’en faire usage. La pathologie est présente, dans un ailleurs du discours et manifeste ses droits tant au niveau du formulé -ou du non-formulé- qu’au niveau du corps.
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Le déni porte sur la réalité extérieure qui est refusée en partie ou en totalité. Le déni […] est très souvent associé au clivage de l’objet afin de pouvoir faire exister dans la psyché une partie de la réalité traumatisante atténuée par le clivage alors que l’autre partie est rejetée comme n’existant pas. Déni et clivage ont pour objet de réduire l’angoisse par l’action de refuser et d’amputer la réalité.
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Si la pathologie est si peu ou même pas évoquée, ce n’est pas parce qu’elle est niée, mais parce qu’elle est reléguée dans un ailleurs au discours de l’entretien. Elle garde néanmoins ses « droits » en se manifestant tant au niveau du bien -le corps- qu’au niveau du psychisme -choix d’éviter d’en parler- et traduit ainsi qu’elle en fait usage.
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Le cancer met l’homme au pied du mur, il le pousse à une élaboration de sens, il est l’occasion de subjectivation. Qu’il soit « rançon à payer, […] crise de croissance » [CANGUILHEM, Les maladies in opus cité, 2002, p. 46], etc., le cancer ne se joue pas que sur une scène « cellulaire ». Et même s’il n’est plus « maître dans sa propre maison » [FREUD, « Une difficulté de la psychanalyse » in L’inquiétante étrangeté et autres essais, Gallimard, Paris, 1985, p. 175-187], le sujet reste l’exégète du sens qu’il octroie à cet occupant. […] Il s’agit de mettre du sens, d’habiller l’importun de mots, pour circonscrire l’effraction de ce réel « inconvenable ».
A l’inverse, l’absence de symbolisation risque fort d’abandonner le sujet à la sidération de la maladie et au constat de l’irréversibilité du temps, la maladie étant populairement apparentée au représentant de la mort dans la vie.
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Une maladie, le cancer, qui n’est pas de l’ordre du représentable.
D’ailleurs, quelle conscience pouvons-nous avoir du développement anarchique de nos cellules, des mutations génétiques qui transforment nos gènes en agents oncogènes ? A priori aucune, si l’on s’en tient à ce panorama biomoléculaire. Or, le cancer semble aussi empêcher toute possibilité de représentation, en ce qu’il induit l’émergence d’un réel caché, d’un point de vérité caché.
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En définitive, est-ce bien le cancer qui assigne ces défenses [très primitives] ou la peur sous-jacente d’éprouver de nouveau ces « angoisses inimaginables » et archaïques ? […] Est-ce la menace d’un retour à un état non intégré dont il est question ? Le retour à des stades précoces du développement, où tout était indifférenciation, terreur sans nom, « crainte de l’effondrement » ? S’agit-il de cette rencontre d’après-coup, le cancer, qui va donner sens à telle ou telle expérience subjective du passé ? […] Freud attribuera à ces expériences originaires une valeur traumatique d’après-coup. Elles ont fait « troumatisme », comme dirait Lacan, trou dans l’écorce du symbolique, et l’accès à la conscience et à la signification en pourra survenir qu’à l’occasion d’événements secondaires et du fait de la maturation organique et psychique du sujet.
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Faire de la guérison un retour en arrière rappelle cette tendance naturelle et intrinsèque à chacun, pulsion de mort dirais-je avec prudence, inclinaison régressive vers un état de tension zéro, un retour au silence des organes. Etrangement, comme le crabe auquel renvoie l’étymologie grecque carcinos du terme cancer, l’homme semblerait vouloir marcher à reculons, retourner continuellement en arrière. Et c’est au long cours de cette marche en arrière qu’il rencontre parfois l’enfant en souffrance, l’enfant tapi au plus profond de lui.
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Le psycho-oncologue ne sera pas entendu ici comme le « sachant » du psychisme, mais bien comme un allié, pour maintenir le sujet, la parole, l’humain, là où il semblerait qu’ils se désertent face à l’impuissance éprouvée d’un réel qui rappelle sauvagement que tout a une fin. Mais aussi, rappeler que le temps du psychique est différent du temps du somatique et que guérir du cancer ne dit rien de la guérison des bouleversements psychiques que celui-ci a pu créer dans l’histoire du sujet qui en est atteint.
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Le cancer, à connotation de mort imminente pour le patient et son entourage, découle du fait que cette pathologie grave est particulièrement pré-investie affectivement et cognitivement.
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