Sébastien Watel

La pirate Peur se réveilla en sueur
bouche bée, les yeux écarquillés.
En montant, elle fit grincer l'escalier
et grimpa aux cordages
en hurlant dans les nuages.

« A l'abordage ! Je suis la Pirate Peur !
Et c'est moi, la capitaine du voilier !

Mais à la barre du voilier
la capitaine garda son calme
Le vent s'était levé et le ciel s'assombrissait.
Il fallait baisser les voiles
pour qu'elles ne se déchirent pas.

« Bienvenue à bord Pirate Peur
Je suis Morgane la capitaine du voilier
Tiens-toi bien ! »

En effet
une bourrasque de vent emporta
le chapeau de la pirate Peur
et sa jupe de Pirate !
La pirate Peur ferma sa grande bouche.
Ses yeux ne s'écarquillaient plus du tout.
Elle devint soudain tout verte :
Elle était en culotte !
et redescendit vite le cordage
et tout l'escalier pour retourner se coucher.
Mais elle se trompa de chambre
et réveilla la pirate Honte.

Alors, à la fin du début, depuis que nous avions ressenti ce que cela faisait d'être grand -même pour de faux-nous ne pensions plus qu'à une seule chose tous les trois...
Hugo «  Vous voyez la Montagne tout là-haut ? » 
Léo « Pas très très bien »
Caro « Elle est toute floue, mais qu'est-ce qu'elle est belle ! » 
Hugo «  Eh bien, on va y aller ! »
Nous avions décidé de grimper tout en haut de la Montagne avec nos petites pattes d'Alboineaux pour être vraiment grands, plus grands que les Giraphants !
« C'est facile, disait Hugo - qui sait plein de choses parce qu'il a un grand bec - y a qu'à suivre le chemin de bas en haut, et nous serons des géants ! »

Je déteste aller me coucher...
sauf quand c'est l'heure de l'histoire.

J'adore mamie qui est très gentille avec moi...
sauf quand elle me fait plein de bisous rouges.

Un ballon flottait au-dessus d'une nacelle, posée sur le sable. Ils y étaient bien.
Mais il y avait ce vent qui déplaçait toujours tout dans le désert, même ceux qui s'aiment...