C’est l’amour qui le submerge ainsi, l’amour des âmes, celui dont l’amour des hommes sur terre n’est qu’une pâle copie. Un amour qui lentement l’a embrasé, tout comme les flammes d’un feu qu’on vient d’allumer embrasent le bois. On a à peine conscience de son œuvre, pourtant il jette de temps à autre une brève flammèche pour indiquer qu’il est en train de tout enflammer. Et c’est une de ces vives flammèches qui maintenant s’est mise à briller en lui. Et sa lumière est suffisante pour que sa bien-aimée lui apparaisse d’une beauté telle qu’il ne peut que s’écrouler, rester anéanti d’impuissance, conscient de son incapacité à oser, à désirer l’approcher, à supporter l’idée de l’approcher.