Au Québec, on ne signe pas: il y a bien quelques femmes journalistes, confinées bien sûr aux pages féminines, mais elles se cachent sous un pseudonyme – quand ce ne sont pas carrément des hommes qui, sous un pseudonyme féminin, s’adressent aux lectrices. Et surtout, ces femmes journalistes ne retirent de leur travail aucun revenu. D’ailleurs, qu’écrivent-elles? Des mièvreries à propos des convenances, de la mode, de la cuisine, rien d’édifiant pour les femmes nouvelles d’un XXe siècle à venir, à bâtir.