Un soir, près du feu, Sîtâ s’adressa ainsi à Râma : « Protéger les sages avec les armes est un devoir d’honneur pour le guerrier kshatriya, j’en conviens ; mais quand vous marchez dans la forêt, l’arc tendu, l’épée au poing, toi et Lakshmana, vous me faites peur. Ces animaux innocents qui nous entourent, vous pourriez les tuer, comme cela, pour vous exercer ! Et même les démons : faut-ils vraiment les exterminer sans qu’ils aient commis aucun mal ? »
Râma regarde avec tendresse son épouse : elle avait déjà oublié le grave danger encouru dans les griffes de Virâdha. (p. 190)