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Citation de Tandarica


On ne mesure pas toujours l'importance de la composante roumaine dans la culture française. Cela avait commencé au temps du symbolisme. Des aristocrates roumaines imitaient leur reine (qui publiait sous le nom de Carmen Sylva) et écrivait en français des vers et de la prose que l'époque appréciait mais qui n'ont pas survécu aux années. Les noms d'Hélène Vacaresco et de la princesse Bibesco ont plus ou moins disparu et celui de la comtesse de Noailles, née Brancovan, a si fort pâli qu'il est à craindre que bientôt il n'en reste plus rien. Non content de régner sur le symbolisme roumain, Alexandre Macedonski collaborait fréquemment aux revues françaises et belges (son roman "Le Calvaire de feu" est publié à Paris) et, comme le peintre Pallady, l'ami de Matisse, séjournait le plus souvent possible en France. C'est surtout avec les années vingt que l'on verra arriver une génération de Roumains désireux de se fixer en France : Tzara, bien sûr et Panaït Istrati, Stéphane Lupasco puis les poètes Fondane, Voronca, Claude Sernet, sans oublier l'actrice Elvire Popesco, tous adopteront la langue française. Et, bien entendu, les peintres Victor Brauner, Jacques Hérold, le moldave Michonze. Et le compositeur Marcel Mihalovici. Un peu plus tard, une autre vague, avec Eugène Ionesco, E. M. Cioran, Mircea Éliade, se révélera dans les quatre ou cinq années d'après-guerre. C'est dire si Brancusi n'a jamais manqué de compatriotes à Paris.
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