Cette terre, le père l’avait vue changer au fil des décennies et il essayait de s’adapter à son rythme. Depuis que, dans la vallée, fleurs et bourgeons s’éveillaient dès février, il semait de plus en plus précocement, mais avec cette avance que prenait sans cesse la végétation, mars était devenu le mois de la peur. La moindre chute du thermomètre l’inquiétait au plus haut point car le plus petit coup de froid pouvait être fatal aux plantations.
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