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Critiques de Serge Koster (7)
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Je ne mourrai pas tout entier

Je le dis tout net: j’ai adoré ce livre! Voilà deux jours qu’il ne me quitte plus. Enfermée dans le silence sous prétexte d’un mal de dent qui m’exclut de toute compagnie, j’en ai profité pour dévorer les chapitres de ce que Serge Koster a bien voulu retenir de sa vie d’enfant juif né en 1940, mais français avant tout par amour de la langue qu’il a enseignée et défendue tour à tour.

L’auteur commence par ses funérailles et termine devant des acras et un punch coco savourés avec la femme de sa vie, à la Rhumerie de Saint-Germain-des-Prés, comme si nous avions l'éternité pour nous.

Entre ces moments forts que sont la mort, la vie, la postérité, circulent ses souvenirs qui, pour mon plus grand intérêt, se révèlent essentiellement littéraires.

C'est un livre d'une sincérité étonnante, violente même, sur lui, sa vie, ses maladies, ses maladresses aussi avec les autres écrivains ou éditeurs qu'il a côtoyés, sur ses lectures, les auteurs qui font partie de sa vie. On ne s'ennuie pas une minute à lire cette succession d' anecdotes et de réflexions croustillantes, inattendues et savoureuses sur le milieu littéraire et journalistique, parisien pour l'essentiel.

(...)

Cependant, plus que les remarques sur la littérature, ce sont les récits de ses rencontres avec les auteurs connus ou pas, les inquiétudes lancinantes et les angoisses sur le corps qui faiblit et se fait douloureux, sur la fin qui approche et la façon dont se jouera le dernier acte, toutes ces interrogations sur l'inévitable à venir c'est tout cela qui m'a passionnée. C'est écrit dans une langue des plus classiques, claire et simple comme j'aime. Bref c'est un livre que je voudrais lire et relire, un livre de chevet comme on disait dans mon enfance.
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Adieu grammaire !

Serge Koster est un grammairien qui a été professeur de Français pendant plus de 30 ans et qui a pris sa retraite au début des années 2000.

Passionné de langue française, jouant avec beaucoup de subtilité avec les mots (il faut un dictionnaire pour le suivre, tellement son vocabulaire est riche), il analyse l’évolution non seulement de la langue, mais aussi du rapport à la temporalité. Si la langue s’est construite dans le temps, les jeunes générations semblent abandonner cet héritage (« monsieur, on n’était pas né quand ce livre est paru ») pour une culture de l’ici et maintenant. Il en ressort une désagrégation de la grammaire et du sens du mot.

Dans son rôle d’enseignant, il partage avec humour et tristesse son combat perdu d’avance pour essayer de donner envie aux élèves de lire et de s’émerveiller par la lecture.

Un « petit » livre (par la taille), mais très riche en seins et symbôles sur la transformation de notre environnement culturel. Pour moi, qui suis un lecteur assidu, c’est presqu’inquiétant.
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Tournier parti

Tournier parti... et ?

Quel plaisir de retrouver dès les premières pages le style fluide, le ton caustique et les citations bien trouvées.



J’étais resté marquer par son dernier livre (« Un été sans fin ») et le ton triste et pessimiste.

Ici, c’est tout autre. Il y a, dans ce livre, trois phases, qui se chevauchent. La première est l’adieu à l’ami Tournier avec un début spectaculaire : l’annonce de sa mort et la participation à l’enterrement. Au fil du livre s’égrènent les souvenirs, les moments de joies et de rancœur, les liens et les petites jalousies (toujours et encore la notoriété).



La deuxième est la partie « divagation » de l’auteur. Sous l’effet de la dopamine qui l’aide à se soigner de sa maladie, il nous livre au fil des pages le carnet qu’il tient de effets hallucinatoires que lui procurent ce médicament. Ce carnet, depuis son dernier livre, c’est sa seule forme d’écriture.



Et puis, il y a la troisième partie qui voit au fil des pages sous l’influence discrète de son épouse et de ses amis, l’auteur reprendre progressivement l’envie d’écrire. C’est subtil : on le voit par ses réponses, sa résistance devrais-je dire, à son entourage qui lui demande ce qu’il écrit en ce moment. Et au fil des rencontres, la réponse se fait moins brute, plus réservée et progressivement se transforme, non pas en un « oui » franc, mais plutôt en des écrits à propos d’un choix : faut-il privilégier le style (cher à Serge Koster) ou les idées (nous retrouvons Tournier). Le livre se termine par un chapitre pétillant sur le style (il m’a fallu un dictionnaire pour m’en sortir entre toutes ces formes de style).



Le livre n’est pas gai, mais il est vivant. D’un côté, le combat contre la maladie, le départ vers l’au-delà des amis, le sentiment de la descente progressive donnent le ton.



De l’autre, ceci est compensé par l’entourage, la Reine des jours et des nuits, les amis, les souvenirs chauds qui aident à vivre et avancer.



Cette bascule permanente entre « ma notoriété est zéro » et la présence chaleureuse d’amis de longue date en est un exemple.



Alors quel titre pour ce livre : « Tournier Parti, Koster revenu », « Gloire au style » ?

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Catulle ou l'invective sexuelle

Lecture parenthèse rapide et édifiante sur les moeurs antiques décrites par un grand poète.

De cette collection, j'ai acquis, lors d'un salon du livre à Paris, du début de la décennie, cet opuscule à l'outrance sexuelle assumée, en même temps que " L'épigramme obscène" de Martial, poète se jugeant, peut-être, le continuateur de son devancier, et que j'ai commenté sur ce forum, mais dans une autre collection.



Dans toute bibliothèque (ou presque) il existe un rayon ou une étagère dite Enfer, qui va rassembler vos ouvrages érotiques préférés. Un copain espiègle a justifié cette dénomination par cette phrase : "Enfer, parce que Satan l'habite ". Phrase paronymique évidemment... Pat
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Tournier parti

Voici donc Tournier parti, petit livre accablé et acharné à la prose virtuose [...] où il se remémore le presbytérien de Choisel en même temps qu'il observe, jour après jour, l'avancée de la maladie, et son cortège d'avanies : déséquilibre, cauchemars, épuisement, amnésie, altération de la voix.
Lien : https://bibliobs.nouvelobs.c..
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Montaigne, sans rendez-vous

Après le succès d’«Un été avec Montaigne», d’Antoine Compagnon, il faut lire, de l’hivernal Serge Koster, «Montaigne sans rendez-vous» (Léo Scheer, 19 euros). C’est un conseil d’ami.
Lien : http://rss.nouvelobs.com/c/3..
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Je ne mourrai pas tout entier

Impossible de ne pas être ému par ce récit d'un écorché vif calmé par la grammaire, d'un fils d'apatrides dont la littérature a été la seule patrie.
Lien : http://rss.nouvelobs.com/c/3..
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