Je le dis tout net: j'ai adoré ce livre! Voilà deux jours qu'il ne me quitte plus. Enfermée dans le silence sous prétexte d'un mal de dent qui m'exclut de toute compagnie, j'en ai profité pour dévorer les chapitres de ce que
Serge Koster a bien voulu retenir de sa vie d'enfant juif né en 1940, mais français avant tout par amour de la langue qu'il a enseignée et défendue tour à tour.
L'auteur commence par ses funérailles et termine devant des acras et un punch coco savourés avec la femme de sa vie, à la Rhumerie de Saint-Germain-des-Prés, comme si nous avions l'éternité pour nous.
Entre ces moments forts que sont la mort, la vie, la postérité, circulent ses souvenirs qui, pour mon plus grand intérêt, se révèlent essentiellement littéraires.
C'est un livre d'une sincérité étonnante, violente même, sur lui, sa vie, ses maladies, ses maladresses aussi avec les autres écrivains ou éditeurs qu'il a côtoyés, sur ses lectures, les auteurs qui font partie de sa vie. On ne s'ennuie pas une minute à lire cette succession d' anecdotes et de réflexions croustillantes, inattendues et savoureuses sur le milieu littéraire et journalistique, parisien pour l'essentiel.
(...)
Cependant, plus que les remarques sur la littérature, ce sont les récits de ses rencontres avec les auteurs connus ou pas, les inquiétudes lancinantes et les angoisses sur le corps qui faiblit et se fait douloureux, sur la fin qui approche et la façon dont se jouera le dernier acte, toutes ces interrogations sur l'inévitable à venir c'est tout cela qui m'a passionnée. C'est écrit dans une langue des plus classiques, claire et simple comme j'aime. Bref c'est un livre que je voudrais lire et relire, un livre de chevet comme on disait dans mon enfance.
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