G8 de Londres en avril 2009, Toronto en 2010, c’était formidable : on allait moraliser le capitalisme, réguler les banques, supprimer les bonus, les paradis fiscaux, les stock-options… Puis, passés les effets d’annonce, plus rien. Non seulement le règlement de compte n’a pas eu lieu, mais on a organisé à une grande échelle le sauvetage des banques. 23 000 milliards de dollars soit un tiers du PIB mondial ont été mis au pot. Ainsi, on a sciemment perdu une occasion extraordinaire de mettre au pas le parasitisme financier. Le résultat ne s’est pas fait attendre : l’économie de casino est repartie de plus belle, l’euphorie consumériste en moins.
(…)
… nous allons bientôt entrer dans la troisième phase que je cris pratiquement inéluctable : l’éclatement de la bulle financière et l’effondrement du système financier international. Aucune rustine ne me semble susceptible de boucher le trou de 600 000 milliards de dollars (soit 12 à 15 fois le PIB mondial) de l’inflation de la richesse fictive (selon l’évaluation de la BIRD de Bâle en février 2008)
(Serge Latouche)