Cartable, stylo, cahiers, tout est prêt pour le lendemain. Tu as beau te coucher tôt, le sommeil ne vient pas. Tu es, bien sûr, très excitée par ton entre au lycée, mais également très troublée par les mots entendus sur le trottoir des Boulevards. Y en a marre des métèques dans ce pays...Y'en a marre des...Y'en a...Comme un vieux disque rayé que personne n'arrête...marre des métèques...Chaque mot s'enfonce dans ta tête par de très noirs sillons que leur répétition creuse profondément. (pp. 50-51)