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Citation de Charybde2


– Oui ? articula Simona Tavianello dans le combiné tandis que son Napolitain dépité s’asseyait au bord du lit, lui tournant le dos. Ah, bonjour, monsieur le procureur, dit-elle en reconnaissant la voix. Un tout petit instant, je vous prie.
Elle posa la paume sur le récepteur et, à mi-voix, dit : « Bianchi ». De l’autre main, elle montrait le socle du téléphone sur la table de nuit. Marco appuya sur le bouton connectant le haut-parleur, et elle s’assit sur les genoux de son homme, ce qui ne manqua pas d’entraîner le frottement d’une joue mâle par un sein fort doux.
– Oui, je vous écoute, monsieur le procureur, articula-t-elle ensuite.
– Commissaire, attaqua d’une voix solennelle le juge Bianchi, grand amateur de cigares puants et procureur de district de la direction antimafia, ce que je dois avant tout à notre longue collaboration et à vos immenses mérites professionnels, ce que nous vous devons… hum… allô ?
– Oui, oui, je suis là, dit Simona qui venait d’émettre un son étrange, mi grognement de réprobation, mi gloussement de plaisir parce que Marco, n’y tenant plus, avait pris un sein de sa femme dans la coupe d’une main. Je vous écoute, insista-t-elle en lui donnant une tape sur les doigts et Bianchi reprit :
– Je disais… bon, oui… Soyons direct : je viens de discuter longuement de votre cas avec le dottore Prontino, et malheureusement, nous sommes parvenus à la même conclusion… – Vous me retirez l’enquête, dit Simona en tapant sur l’autre main de Marco, qui tentait une approche vers la deuxième sphère.
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