Barbara, c'est la rédemption, le don de soi pour racheter les péchés, tel le Christ dont elle prend parfois les poses avec les bras écartés dans un don de soi théâtral, elle s'offre à son public, s'exprimant dans une souffrance intense pour racheter une culpabilité enfouie depuis l'enfance. Elle souffre bien sûr devant ses spectateurs qui viennent la voir, et la projection de son mal va soulager le désespoir de ceux qui s'y reconnaîtront. Elle veut donner de l'amour, bonne soeur, prostituée ou finalement chanteuse, le métier où elle a été portée par une force inconnue. La profession où elle peut le plus se faire entendre.
Je ne connais pas de joie plus grande que celle de donner, de se sacrifier, de se dépouiller pour ceux que l'on aime ou pour ceux que l'on connaît pas quelque part... En fait, je pense que tout est amour. En fait, ma religion c'est l'amour.
Le passé, je ne sais pas alors on me dit votre enfance, moi je ne me souviens pas d'avoir été une enfant et c'est sans larmes. Il y a des gens qui doivent se dire, c'est absolument désespérant ça.
Je sais le présent des choses; j'ai des souvenirs d'odeurs, ça je me souviens parfaitement, de choses, de couleurs mais parler d'un passé, je ne sais pas, j'aime mieux chanter.
Barbara a la modernité d'anticiper le courant d'émancipation de la femme