Tandis qu’ils s’éloignent, Anne reste silencieuse, les yeux perdus au loin. Elle ne comprend pas comment les journalistes peuvent être aussi cruels. Ils n’ont donc pas d’enfants, ces gens-là ? Ils ne peuvent pas imaginer, ne serait-ce qu’un instant, ce que c’est que de ne pas savoir où est son bébé ? De rester éveillé la nuit en se languissant de son petit, en voyant son petit corps, inerte, mort, chaque fois qu’on ferme les yeux ?