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Citation de Charybde2


Il n’avait que vingt mille hommes mal organisés et mal équipés pour défendre la zone comprise entre les montagnes de l’est du Kentucky et les eaux du Mississippi. Avant janvier, il réussit à doubler ce nombre et positionna ses troupes ainsi : Polk à gauche, à Columbus, face à Grant, Hardee au centre, à Bowling Green, face à Sherman, et Zollicoffer à droite, à Cumberland Gap, face à Thomas. En chacun de ces points, ses commandants étaient en infériorité numérique, de deux à trois contre un. Espérant retarder l’offensive fédérale le temps de développer et d’améliorer son armée, il annonça que tout allait bien, que ses hommes étaient nombreux, et qu’il n’avait aucune crainte : il tiendrait bon. Ses déclarations étaient publiées dans tous les journaux, au Nord comme au Sud. C’était une période euphorique. Chacun était encore grisé par la victoire de Manassas. Les responsables politiques parlaient de chasser l’ennemi à coups de tige de maïs ; dans nos contrées, le seul désaccord portait sur le nombre de mercenaires yankees qu’était censé valoir un volontaire sudiste, dix ou douze – dix était le chiffre le plus communément cité, les gens ayant à cette époque une préférence pour les chiffres ronds. Le général devait savoir que des revers viendraient, et il devait savoir également que, à ce moment-là, l’opinion ne comprendrait pas.
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