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Citation de Labullederealita


Elle était aussi immobile qu'une statue. Son crâne rasé quelques heures plus tôt brillait sous l'éclat d'un rai de soleil qui avait percé les nuages.
Pourtant, je me suis arrêté sur la berge. Je sais que j'aurais dû l'attraper et lui flanquer une fessée, mais je n'ai pas pu. Tu vois, on aurait juré que cette petite n'était rien, ou juste un débris. Avec cette brume, ce gris uniforme et cette vaste étendue d'eau tumultueuse, elle se fondait dans le paysage, on aurait dit une tête de poisson. Ou un tout petit morceau de bois flotté. Je l'ai regardée, regardée, regardée, j'ai entendu sa mère hurler et accourir, mais, moi, j'étais incapable de réagir. J'étais pétrifié et ça tournait dans ma tête. Je me disais :"Ce n'est qu'une fille. Laisse-la partir." Puis, amma m'a dépassé et l'a récupérée. La petite a pleuré, sa mère aussi. Peut-être qu'elles avaient deviné ce que j'avais pensé. Peut-être que c'était écrit sur ma figure", avait-il confié à Ramayya. Puis il avait lâché un petit rire "C'est comme ça avec les filles, pas vrai ? Quand on frôle la catastrophe, c'est plus fort que soi, c'est plus fort que soi. On se dit "Pousse." Il n'en faudrait pas plus. Juste une petite poussée de la main.
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