La forme des années a changé pour moi, durant que moi, je changeais. L’année n’est plus cette route ondulée, ce ruban déroulé qui de janvier montait vers le printemps, montait, montait vers l’été pour s’y épanouir en calme plaine, en prés brûlants coupés d’ombres bleues, tachés de géraniums éblouissants, puis descendait vers un automne odorant, brumeux, fleurant le marécage, le fruit mûr et le gibier, puis s’enfonçait vers un hiver sec, sonore, miroitant d’étangs gelés, de neige rose sous le soleil…