- Vous êtes complètement fou... bégaya Martin, paniqué.
- Si tu le dis, Martin. Quoi qu'il advienne, tu ne seras qu'un spectateur de ce qui va se passer. Comme pour ta vie, comme pour la suite, comme pour toute ton existence sauf que maintenant, c'est moi qui trace ton futur.
Une démarche rapide, un sourire léger, un bouquet de fleurs. Je n'ai jamais réellement été apte pour comprendre les gens. Savoir ce qu'ils comptent faire, où ils vont, s'ils doivent mourir. Je trouve que ce que le commun appelle humanité a cette maladresse attachante, comme un enfant trop irritant qui agit par manque d'éducation. Je m'égare, encore, la démence me gagne de plus en plus et le silence n'est plus qu'un allié défaillant.
Le grincement des gonds de la porte vint hérisser la peau de Céline et quelque chose se glissa dans son dos. Cette chose, aussi légère qu'une émotion, aussi effrayante qu'une pensée, remonta le long de son échine au-dessus de son teeshirt, ses muscles se tendirent mais elle n'osa pas bouger.
Mais les miracles existent-ils vraiment ? Ou sont-ils les œuvres de plans plus retors sortis d'esprits malicieux ?
- Est-ce que l'amour... peut tout justifier ?