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Citation de Sabrina1988


En fait, l'ancien sergent-détective ne manquait pas seulement d'empathie ; il avait même du dédain pour la pitié. Selon lui, ce sentiment construit de toutes pièces par la civilisation et la culture judéo-chrétienne n'était que le reflet de l'égoïsme sans bornes de l'homme occidental. Pour lui, la pitié n'était qu'un moyen politiquement correct de se satisfaire de notre situation actuelle face aux difficultés d'autrui. Faire preuve de pitié et de charité, c'était donner au prochain pour en fin de compte se sentir bien, se donner à soi-même. C'était pour ne pas feeler cheap si on ne donnait rien aux miséreux. Si nous étions véritablement capables de pitié et de charité, si ces sentiments étaient vraiment innés chez l'être humain, alors notre monde ne serait pas ravagé par la pauvreté et la famine, problèmes qui pourraient être réglés en un claquement de doigts grâce aux fortunes des puissants du 1%. Les robineux, quant à eux, profitaient de ces faux sentiments pour acquérir de l'aide qu'ils pourraient eux-mêmes s'offrir en se bougeant un peu le cul.
C'était du moins l'avis définitif de Jacques, et c'était la raison pour laquelle il ne donnait jamais rien aux plus démunis, le mépris le gagnant chaque fois qu'il croisait un clochard qui lui tendait une main creuse en quête de monnaie. Il ne tomberait pas dans le piège, il n'encouragerait pas ce suicide social latent.
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