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Citation de Allily


Sérafima regarde les corps de ses camarades d’école. Quelques instants seulement après les coups de feu, leurs chairs déchiquetées sont déjà recouverte d’une blancheur duveteuse. On dirait un manteau de neige, sauf que c’est l’été, et Sérafima comprend qu’il s’agit de pollen. Les graines de peuplier flottent et bondissent dans l’air comme de minuscules petites danseuses. Les Moscovites appellent ça la « neige d’été ». En cette soirée chaude et humide, Sérafima lutte pour respirer, pour voir.

Plus tard, lorsqu’elle témoignera, elle souhaitera en avoir moins vu, en avoir moins su. « Ce ne sont pas n’importe quels enfants morts », bredouille l’un des policiers éméchés détachés sur les lieux. A la lecture de l’identité des victimes et de celle de leurs amis, les policiers se mettent à cligner nerveusement des yeux, ils essaient d’analyser le danger ; puis ils transmettent l’affaire le plus vite possible. Ce ne sera pas la police qui enquêtera, mais les « Organes », la police secrète. Ceux-ci poseront la question : « S’agit-il de meurtre, de suicide ou de complot ?"
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