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Citation de Cannetille


Le département des livres rares et des manuscrits est le parent pauvre de Sotheby’s. Les plus grosses transactions concernent les beaux-arts et la joaillerie. Les livres et les manuscrits sont également plus longs à répertorier. Résultat, il y a une énorme pression pour engranger le plus de lots possible. « Tout est devenu désirable, de nos jours, analyse Justin Schiller, libraire ancien très réputé sur la place de New York. Autrefois, on collectionnait des objets qui avaient de la valeur. Aujourd’hui, les gens ne savent plus quoi collectionner, alors on se retrouve avec des robes de Lady Di qui s’arrachent pour 250 000 dollars, ou une carte de base-ball d’Honus Wagner adjugée pour 500 000 dollars. Mais ce n’est pas ce que gagnent les salles de ventes avec ce genre d’opérations. Leur véritable gain, c’est la publicité. » Les articles rares et très recherchés, comme un manuscrit inédit d’Emily Dickinson par exemple, rapportent bien plus qu’une commission. Ils génèrent de gros titres dans la presse. Et attirent les curieux.
Tout cela constitue un terreau propice à ce que T.S. Eliot appelait en son temps la suspension consentie de l’incrédulité. Ce phénomène s’opère avec la même force chez l’enchérisseur.
« Il y a chez les gens un puissant désir de croire en ce qu’ils achètent, estime pour sa part Jennifer Larson. C’est ce que vous pensez avoir, et ce que vous voulez croire en votre possession – non ce que vous avez réellement – qui compte. »
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