Alors la mère que j’étais devenue dans mon adolescence se muait, à l’âge de la femme, en une petite fille qui pansait enfin ses plaies, une enfant qui se guérissait, sans savoir qu’elle creusait de ses mains les plaies béantes de ses propres enfants. Plaies profondes, irréparables, comme le sont toutes nos « plaies » d’enfants, qui demeurent cicatrices ouvertes.