Mais le Diable et le Bon Dieu ne font -ils pas une bonne paire d'amis ? Le Diable n'est peut-être que le bouffon de Dieu. Comment Dieu et ses anges falots auraient-ils survécu à la monotonie des heures et des jours, sans le pouvoir de distraction de Satan ?
Baisse les yeux, cela signifiait : ne me laisse surtout pas voir ta résistance, ta haine sourde. Ne me laisse pas aux prises avec ma culpabilité. Elle m’empêcherait de te détruire comme je le veux, comme je le dois.
Peut-être aurais-je dû comprendre, dès ce premier soir, que nous ne pouvions nous rejoindre. Non pas parce que nous évoluions dans des mondes différents, mais simplement parce que déjà vous faisiez semblant.
Pourquoi cherchez-vous toujours le secours en l'autre ?..Peut être devriez-vous tournez votre regard ailleurs. Pas bien loin. Je veux dire en vous.
Alors la mère que j’étais devenue dans mon adolescence se muait, à l’âge de la femme, en une petite fille qui pansait enfin ses plaies, une enfant qui se guérissait, sans savoir qu’elle creusait de ses mains les plaies béantes de ses propres enfants. Plaies profondes, irréparables, comme le sont toutes nos « plaies » d’enfants, qui demeurent cicatrices ouvertes.
Nulle contrainte ne me bridait avec vous. Nul effort. Point de simulacre. Et c'est ainsi que vous m'avez amenée sur le chemin d'une liberté insoupçonnée. Bien sûr l'indépendance m'imposait ses exigences. Comme celle de renoncer à l'impossible fusion qui jusqu'alors m'était apparue comme un diktat impérieux de l'amour.
Jamais je n'aurais intégré vos mouvements en groupes, en grappes. Je ne me sens aucune affinité pour les déplacements en bancs de poissons.
Autant d'étiquettes qui vous dispensent de penser au-delà...Moi j'ai celle de faire mal, peut être pour aider l'autre à prendre conscience, à avancer sur un chemin d'épreuves et de délivrance lumineuse.
Pourtant, dans notre histoire, l'absence de renoncement serait refus de la réalité. Là encore, nous divergeons profondément ; j'ai toujours su vivre dans le réel. Vous ne vivez que dans le rêve.
Je n'ai pas compris que vous c'est vous, et moi, c'est moi. Avec chacun nos modes qui se sont entrecroisés, et ne pouvaient que se disjoindre, quand les voiles seraient levés. c'est chose faite.