Lorsque les pères sont écoutés, cependant, ils ont tant à dire ... Leur souffrance n'est en rien moindre que celle des mères. Et leur solitude aussi vaste, plus vaste peut-être, à cause du rejet des institutions et de l'image sociale d'une virilité qui n'aurait pas droit aux larmes. La douleur d'un homme paraît incompatible avec l'imago paternelle traditionnelle. La vulnérabilité masculine bouleverse l'image conventionnelle, mais profonde, de la virilité. Bref, le problème n'est pas tant que les pères auraient moins à dire sur leur enfant handicapé, ni qu'ils seraient moins affectés, mais que les équipes ont plus de réticences à entendre leur souffrance.