Marcel Cornelis (1921-1998), prêtre catholique belge (du diocèse de Rabat, Maroc), fonde en 1971 la "Famille de Nazareth", Institut séculier proche de la spiritualité du Père de Foucauld, reconnue par l'Église catholique.
En 1979 il quitte définitivement l'Église Catholique et fonde un centre de recherche psychologique et psychopathologique dans l'Aisne, le "Haut de Saint-Erme".
Le centre regroupe deux organisation dont Marcel Cornélis est directeur de recherche : la SIRIC (Société Internationale de Recherche Interdisciplinaire sur la Communication) qui vise à alerter sur les dangers de la manipulation mentale et publie un livre : "Communication ou Manipulation" (édition Empirika, 1982) et la SIRIM (Société de Recherche Interdisciplinaire sur les Maladies) qui explique que toute maladie est en fait psychosomatique, et publie un second livre : "Alors survient la maladie" (édition Empirika, 1983).
La secte de Saint-Erme avait environ 450 membres et comptait 72 médecins, une vingtaine de professeurs d’université, des psychiatres, des psychologues, des psychothérapeutes, des infirmières.
Des pratiques diverses (transes, croyances en rapport avec Satan) ont provoqué une rupture avec l'Église catholique. Une des thèses développées était celle de la relation dominant/dominé comme cause de toutes les maladies. Ce qui aurait eu pour conséquence de développer chez certains membres un rejet de la femme, de la mère etc.
Des membres auraient ainsi envoyé à leurs parents de violents courriers alléguant des relations incestueuses dans leur petite enfance (au total 200 familles furent impliquées).
Entré dans un délire particulièrement agressif, le groupe rejettera violemment toutes critiques ou dénonciations émanant soit d’anciens adeptes et leurs familles au sein de l’association pour la promotion et la défense de l’individu et de la famille (APEIF), soit de campagnes de presse ou de l’ouvrage publié aux éditions du Cerf sous le titre "Radiographie d’une secte au-dessus de tout soupçon" (1995) par Olivier Braconnier, qui a séjourné dix ans dans ce groupe.
Portant plainte pour diffamation contre l’association, les journalistes et l’éditeur, Le Haut de Saint-Erme perdra finalement son procès et se disloquera.