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Citation de SFuchs


Elle stationnait dans cet aéroport avec ses camarades de promo. Certains auraient besoin de prendre l'avion du trop, qui coûtait cher. Même onéreux, ce voyage apparaissait plus facile. Très peu étaient comme elle, à vouloir l'eau froide, le sel dans la gorge et l'insularité monastique, frappante, des après-midi pour entendre la mer, attendre l'amour, comprendre la gloire.
Quelques années avant Dubaï, certains auraient encore déclaré que les nuits étaient faites pour écrire ou s'amuser, l'après-midi pour faire l'amour. Lorsqu'ils le soutenaient, ce n'était pas du dandysme, c'était assumé, ressenti, véritable. Ils n'avaient pas encore embarqué dans l'avion. Ensuite, ils auraient perdu leurs rêves. On regarderait et on visiterait Al [ndlr : Anne-Laure] comme un cimetière. Ils auraient eu peur de leur propre réalisation. Leur désir émoussé d'une réussite franche les auraient conduits jusqu'au rêve de rater leur but. Ils aspireraient à s'échapper du rêve véritable, se réjouiraient de s'en exclure, attacheraient une attention toute particulière à la sécurité financière ou au tactique. Le peur de vivre les auraient éconduits. Dubaï la rayonnante sentait la mort à plein nez. Et, à vrai dire, Al pensait qu'elle serait la seule à parvenir jusqu'à Ouessant.
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