AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.63/5 (sur 4 notes)

Nationalité : Liban
Biographie :

Née à Beyrouth, Sonia Nigolian a fait ses études primaires et complémentaires chez les Sœurs de Besançon, et ses classes terminales au Lycée Français de Beyrouth, puis des études de Pédagogie et de Psychologie de l’Enfant à l’Ecole des Lettres.

Elle débute en 1974 une carrière journalistique consacrée aux arts, aux lettres et à tout ce qui touche la communauté arménienne et la politique de la République d'Arménie.

Sonia Nigolian, à part ses activités journalistiques est également l’auteure de quatre recueils de poésie.

Source : https://www.lorientlejour.com/article/1286723/poeme-dici-de-sonia-nigolian.html
Ajouter des informations
Bibliographie de Sonia Nigolian   (4)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Sonia Nigolian
MINUIT
     
Est-il minuit
Et si quand bien même sonnent les douze coups
De l’horloge du temps,
Dis-le-moi doucement…
Minuit me fait mal.
Minuit de ma vie, glas de mes rires, de mes amours aussi.
La nuit tombe sur ma tête.
Noire. Béante. Profonde.
Je me perds, m’enfuis de moi
Je tends les bras pour cueillir un bouquet d’étoiles
Je n’ai plus de jambes pour courir vers toi.
Laisse-moi encore une fois redevenir cette petite fille
A la robe jonquille des champs
Laisse-moi revoir encore une fois nos montagnes opalines
Plongeant dans un lac étale.
Ce soir j’effeuille une marguerite…
Que personne ne m’a donnée
La marguerite d’une saison oubliée
Je t’aime un peu. Beaucoup…
A la folie.
A la folie la vie
A la folie mon pays couleur de nuit,
De cendres et de gris.
     
     
« J’ai jeté l’encre en Terre Sacrée », 1993.
Commenter  J’apprécie          140
Anouch Erevan - extrait
     
J’ai lu ton passé
Comme on lit un poème ,
Et j’ai compris alors
Pourquoi le nuage ici, est un passant…
     
Ici la lumière brille si fort
Qu'elle se brûle à son ombre
Et la vie a le goût et le feu du vin d’Arménie.
     
La nuit arrive sans qu’on l’entende,
Comme pour ne pas blesser le jour,
     
Demain, demain sera un autre jour…
J’écrirai alors une autre page pour toi Erevan
Où la nature et le chant merveilleusement unis,
Restent le témoignage vivant d’un message éternel.
     
p. 81
Commenter  J’apprécie          131
Beyrouth, le 18 février…
     
Au-dessus de ma tête un grand ciel bleu où la chaleur par d’invisibles failles, se faufile…
Pas un souffle, pas un frémissement de feuilles. Pas un chant d’oiseau, juste un bourdonnement d’abeilles dans les bougainvillées repus de lumière.
L’ombre a déserté la ville.
Soleil rouge, soleil qui saigne la mer.
Grand jour azuré aux rêves maraudeurs…
Byblos, aux pierres creusées par le vent, s’abrite sous l’ombrelle des grenadiers et des lauriers.
Des rires...Un groupe de jeunes filles court dans les ruelles étroites. Des dévoreuses aux sourires d’ange, aux lèvres carminées.
     
Sur les pavés rougis de chaleur, mes pieds brûlent. Je pénètre les ruines chaudes.
Byblos vue de sa citadelle, coule ses longues vertèbres de tuiles vers la mer.
J’avance les yeux dessillés par la lumière crue, je bois le sang des roses trémières.
Byblos bercée d’aubes infinies, ceinturée de songes marins, port de tous les désirs, ouverte, offerte aux caresses de la mer.
Je ferme les yeux...
     
Être immobile, devenir immobilité de la pierre au souffle arrêté dans le silence.
Je reconnais tous les sentiers piqués d’orties, chaque pierre ocrée, l’amphithéâtre fleuri d’abandons, le port aux vagues immobiles.
Je veux pétrir cette terre où sont englouties mes racines, arracher Byblos à la croix de l’azur et au temps suspendu.
Byblos qui s’offre au couperet du soleil, qui dort chaque nuit sous une lune assise entre deux branches de mimosas…
Byblos où je viens pour y perdre ma mémoire…
Le soir est arrivé ouvrant la porte sur l’empire des ruines.
Des étoiles de mer, portées par le ressac, sont venues s’échouer sur ses rives, baignant la nuit d’une lumière corail.
     
Je partage avec toi cette terre où les oiseaux répandent leurs cantiques, où la voie royale de la lune montre le chemin des astres.
Terre d’amour qui dessèche mes lèvres…
Byblos vieille et rose aux miracles du matin, guerrière défiant l’éternité où dort le temps.
     
J’allume les cryptes du silence avec le brasier des mots…
Le soir est parole d’encre.
     
     
pp. 27-29.
Commenter  J’apprécie          110
A Joseph
     
Je partirai un jour te laissant mes songes inachevés
Sur mes lèvres toujours cette histoire
Qui te faisait les yeux émerveillés.
     
Petit enfant aux épaules frêles, à la joue lisse
Nous traversions ensemble ces nuits
Pour retrouver ces chemins coiffés d’arc-en-ciel
Et ces montagnes où se perdait l’écho de nos chants.
     
Petit enfant aux yeux soleil, aux paupières de soie
Nous parcourions ensemble le chaos des rochers
Pour nous réfugier au seuil de chaque crépuscule
Dans les entrailles de ces étendues sans limites.
     
Petit enfant à la bouche pétale, au coeur calice
Nous chantions ensemble
Cette chanson qui ressemblait à nos prières
Avec des mots parlant de jetées de roses sur chaque blessure
Lorsque les épines de la vie écorchaient les âmes.
     
Je partirai un jour te laissant mes songes inachevés
Sur mes lèvres toujours cette histoire
Qui te faisait les yeux émerveillés.
     
Petit enfant à la chevelure jais, aux mains caresses
Rappelle-toi…
Nos pères offraient leur corps au glaive tranchant du destin
Pour ramener au pays des vivants
Lunes, feu, soleil
Et ce petit enfant que tu es
Qui dort toujours la tête contre les étoiles.
     
     
p. 121-122.
Commenter  J’apprécie          110

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Sonia Nigolian (2)Voir plus

Quiz Voir plus

Professions des personnages de roman ( avec indices)

Charles, le mari d'Emma Bovary dans Mme Bovary de Gustave Flaubert Indice : hippocrate

avovat
pharmacien
notaire
médecin

15 questions
343 lecteurs ont répondu
Thèmes : personnages , roman , littératureCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}