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Citation de les_babeliseurs


« Les policiers espagnols se penchent pour ramasser des cailloux et les lancer sur nous. Tout le monde ne peut pas grimper en même temps. Il ne peut pas y avoir cinq cents personnes à la fois sur les grilles. Des maliens répliquent avec d’autres cailloux. Les Marocains n’apprécient pas. Dans la cohue et les jets de pierres, je repère un espace. En un éclair, je me débarrasse de mon pull. Il pourrait s’accrocher dans les barbelés. Puis de mes chaussures. Je serai plus rapide pieds nus. Et je grimpe. Deux mètres, trois mètres, quatre mètres. Drogba, donne-moi la force. J’approche du haut des grilles, je suis désormais hors de portée des bâtons. Les jets de cailloux ne m’atteignent pas. Ma respiration est saccadée. Je lutte pour empêcher la panique de me gagner. J’aperçois un campement de l’autre côté. Je dois atteindre ces tentes. Je parviens en haut des grillages. Je sens la peau de mes mains et de mes bras se lacérer sur les barbelés. Je regrette d’avoir enlevé mon pull. Je passe de l’autre côté de la première clôture et je redescends à toute vitesse.
Je dévale le fossé, je cours quelques mètres, vite, je sais courir vite, tous les enfants qui fuient quelque chose savent courir vite, je grimpe une fois de plus, franchis une deuxième barrière de barbelés, redescends encore, cours encore, escalade la troisième grille, franchis la troisième barrière de barbelés. Ouf. Cet obstacle était le dernier.
De l’autre côté. Je suis de l’autre côté. »
p. 42-43 (citation choisie par Madara Uchiha)
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