Tous les hivers, ma mère croyait que j’allais mourir. Peut-être même l’espérait-elle. Pour ne pas l’entendre se plaindre, je dormais le plus possible. […] En plus, j’étais vraiment fragile, j’attrapais tous les miasmes qui traînaient[…] J’étais en sursis. L’an prochain, peut-être, je n’y serais plus. Te rends-tu compte que je n’ai même pas appris à lire. Et nous n’étions pas pauvres. J’ai appris à treize ans chez l’orfèvre pour illustrer le Dante ! Avant ce livre, rien. Après non plus. À part Dante, lire m’embête.
(C'est Sandro Botticelli qui le dit, créateur de "La Naissance de Vénus").
Roman "Le rêve Botticelli", page 17.