A l'heure où la bonne société de l'île -les grandes familles dominantes comme les Desbassayns mais aussi les plus petits planteurs- venait d'être durement secouée par la crise de 1829-1830 (...) toutes les intelligences devaient s'allier pour sauver l'île. Une dizaine d'années plus tôt, les plus audacieux avaient fait construire les premières usines de transformation de canne à sucre. Les autres avaient suivi et engrangé les bénéfices. En 1820, quatre-vingts sucreries exportaient 4500 tonnes de sucre. Dix ans plus tard, leur nombre avait plus que doublé et, l'exportation, elle, avait flambé jusqu'à atteindre 18000 tonnes.