Sophie-Marion Tentillier

Lorsque nous n’aimons pas les autres tels qu’ils sont, lorsque nous ne pouvons accepter leurs actes, leurs pensées et leurs paroles, cela génère en nous une frustration, du chagrin ou de la colère. Nous refusons le lien, nous nous séparons d’eux de fait, sans réaliser qu’ils ne peuvent faire autrement et sans avoir conscience que ce que nous ressentons vis-à-vis des autres n’est jamais que le reflet de ce que nous ressentons vis-à-vis de nous-même. Car autrui est un reflet inévitable de nous-même

En venant me voir, c’est en fait vous que vous venez voir. Mon travail consiste à vous faciliter l’accès à vous-même, car quoi que vous en pensiez, la solution viendra toujours de vous, et non de ou de qui que ce soit d’autre

Nos symptômes ne sont pas le fruit de la malchance ou de l’injustice ; ils ne sont en fait que la manifestation physique d’un désordre intérieur, et c’est à ce désordre intérieur que je m’adresse

Ne pas répondre à nos besoins et attendre des autres qu’ils le fassent à notre place est souvent un tel conditionnement que nous ne nous en rendons même pas compte. Cela peut se traduire de deux façons : soit nous essayons d’obtenir quelque chose par la voie de la séduction, de la flatterie, de la soumission ; soit nous considérons cela comme un dû et, si nous ne sommes pas satisfaits, nous le reprochons aux autres

La nourriture tient une place d’honneur dans ce schéma [de dépendance] car elle signe un rapport tellement intime avec l’individu que l’on pourrait souvent dire : « Montre-moi ce que tu manges et comment tu manges et je te dirai comment tu te traites »