AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de mamansand72


L’homme me repousse et s’enfuit, la clé à la main. Un instant, je reste paralysé sur place. Quand il tourne à droite, j’expulse enfin l’air qui était resté coincé dans mes poumons, dans une sorte de gémissement. Je me force à me ressaisir : Lorcan est à deux pas, il m’attend. Il faut que je le rejoigne. Je m’oblige à traverser la route. J’avance lentement, un pas prudent après l’autre. Au coin de la rue, Lorcan est adossé à son Audi. Il se précipite vers moi.
- Gen, que s’est-il passé ? Qu’a dit Art ?
J’ouvre la bouche, mais je ne peux pas parler.
- Gen ?répète-t-il d’un ton pressant. Ça va ?
Je secoue la tête.
- Monte.
Il met un bras autour de mes épaules et me guide vers le siège passager. Je remarque que mes mains tremblent toujours et je les enfonce dans mes poches.
- Art a tout nié en bloc. Il voulait voir le film mais je suis partie et un type - une sorte de géant - m’a agressée dans la rue.
Les doigts de Lorcan se raidissent sur le volant.
- Bon sang ! Ça va ?
Je continue, d’une voix assourdie par la peur.
- Ce n’était pas un hasard. Il savait qui j’étais. Il a pris la clé et m’a menacée.
- Qu’est-ce qu’il a dit ?
Je lui raconte tout, le cerveau en ébullition, essayant d’assembler les pièces d’un puzzle.
- Gen, c’est grave, murmure Lorcan, les traits tendus. Rodriguez a dû envoyer cet homme, ce qui signifie qu’il sait ce que nous avons pris et qu’il nous surveille… ou alors …
Je reste silencieuse. Il veut dire : ou alors, c’est Art qui l’a envoyé. En aurait-il eu le temps ? Je ne peux pas répondre. Je suis à peine capable de réfléchir.

Commenter  J’apprécie          00









{* *}