Poésie de nuit
extrait 2
En jetant du sel sur le sol de la savane
Foulé par le peuple oiseau gitan du Sahel
J’entends d’ici des vers de vingt-quatre syllabes
Qui s’égarent comme des volutes de fumée de cigare
La nuit la poésie se fabrique des ailes
En nouant les plumes de ses auteurs les unes aux autres
Je suis venu avec les mots et les sourires
De toutes les muses du monde et je suis sous vos ordres
J’entends d’ici le médicament contre la peur
Le tam-tam tribal peul qui bat dans le lointain
Il dit : « À demain matin, l’étoile est dans ta main
Le soleil s’est juste couché, il ne s’est pas éteint. »
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