Citations de Souleymane Diamanka (34)
Muse amoureuse
On dit que faire l'amour c'est ne plus sentir
La différence entre donner et prendre du plaisir
Je t'écris une page pleine de caresses
Pour que même ta peau aime mes poèmes
Si quelqu'un te parle avec des flammes,
Réponds-lui avec de l'eau.
Sache que le seul combat qui se gagne,
C'est le duel qui devient duo.
Je sais que les braves savent se battre
Et lutter pour leurs droits jusqu'à l'aube,
Mais dis-leur que la paix guérit et la guerre périt
Quand la plus belle âme des deux ennemis pardonne à l'autre.
Si quelqu'un te parle avec des flammes,
Répond-lui avec de l'eau, demain il sera des nôtres.
Que la lumière soigne
Que le mot soit perle
Que l'amour se parle
Que la mort s'éloigne
Que la lumière soigne
Le vœu exaucé de Dieneba
En rêve j'ai appris à chevaucher le vent
Tout devient possible
Je suis le fils d'une femme qui ne pouvait plus
avoir d'enfant
Et quand j'écoute mon âme c'est le chant des gitans
du Sahel que j'entends
Je m'appelle Dua Jaabi... Dua Jaabi Jeneba...
Le vœu exaucé de Dieneba
Bétail de béton
Pour ne pas que les bâtiments s'enfuient
La nuit nous les gardions
Nous êtions les bergers immobiles
D'un bétail de béton.
Si quelqu’un te parle avec des flammes
Répond-lui avec de l’eau
Sache que le seul combat qui se gagne
C’est le duel qui devient duo
Je sais que les braves savent se battre
Et lutter pour leurs droits jusqu’à l’aube
Mais dis-leur que la paix guérit et la guerre périt
Quand la plus belle âme des deux ennemis pardonnent à l’autre
Si quelqu’un te parle avec des flammes
Répond-lui avec de l’eau demain il sera des nôtres
Dehors ce qui se nourrissent de l’éclat de l’or
Essaient de faire peur aux pauvres
Il fait sombre dans les songes que l’orateur peul colore
Mais il paraît que l’heure la plus noire de la nuit précède de peu l’aurore
Si quelqu’un te parle avec des flammes
Réponds-lui avec de l’eau.
récité dans l'émission "La grande librairie"
Si quelqu'un te parle avec des flammes
Réponds-lui avec de l'eau
Sache que le seul duel qui gagne
C'est le duel qui devient duo.
J'ai rêvé d'elle une nuit d'équinoxe
Il pleuvait des cordes elle était nue
Seulement vêtue de ses tatouages
Et de ses silences de femme forte
Elle a gardé le sourire pendant l'orage
Et la providence frappe à sa porte
Clamer un texte, c'est lui donner vie.
Préface Oxmo Puccino
Les mots sont les vêtements de l'émotion
Et même si nos stylos habillent nos phrases
Peuvent-ils vraiment sauver nos frères du naufrage
Les poètes se cachent pour écrire
Dans ma vie j'ai écrit plus de mots
Que ne reflète d'étoiles le grand lac Tchad
La haine est un chagrin qui s'est infecté
Avant-dire
Ce recueil est très important. Au-delà de sa profondeur et de sa beauté, les secrets qu'il délivre ont survécu au désert, vaincu la mer et passé les siècles. Ces formulations magiques, notre poète les traduit à l'heure de notre époque afin que nous les transmettions à notre tour.
C'est l'automne des blocs-notes
Beaucoup de feuilles sont mortes
J'ai trop de mots
J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps
Sans en verser une seule sur le sol
J'ai épuré tout l'amour de mon cœur
Et j'ai avancé torse nu vers le seuil
La vie c'est des saisons avec leurs états d'âme
Leurs racines leurs feuilles et leurs arbres
La vie c'est des liaisons avec leurs ébats
Leurs éclats de rire leurs deuils et leurs larmes
Pour le bonheur et le bien-être
Nul besoin de courir
Il suffit de s'ouvrir
Nourrir son âme de sourires
Je te salue vieux Sahara
Paysage sculpté dans le rêve
Je récite une tempête de cendre qui se lève
Quand je prononce ton prénom je fais du feu du bout des lèvres
Je te salue vieux Sahara
Mon grain de voix souffre de la soif
Mais ça ira
Si mon souffle te suffit vieux Sahara
Muse amoureuse
Une muse pose nue dans une métaphore
Et métamorphose son poète en peintre
Elle plonge dans un bain parfumé
En empruntant au printemps sa propre empreinte
Je t'écris une pleine page de caresses
Pour que même ta peau aime mes poèmes
Je t'ai aimée comme une muse émue dans un musée muet
Le lendemain d'une nuit d'émeute
La nuit où je suis tombé dans le piège du marchand de cendre
C'était dans un club de jazz un soir de match en décembre
Et elle était là immobile debout en haut des marches sans descendre
J'ai rompu avec ma timidité comme en m'arrachant des sangles
(...)
Je suis tombé dans le piège du marchand de cendre
Depuis ma dépendance et moi on marche ensemble
Je t'ai aimée comme une muse émue dans un musée muet