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Citation de collectifpolar


Tous les jours, je dévalais en courant cette allée isolée de tout ; au loin, la maison semblait s’éloigner de plus en plus au lieu de se rapprocher petit à petit pour, enfin, être à ma portée. Mes baskets arrachaient des touffes d’herbe, faisaient voler des gravillons et soulevaient de la poussière dans ma course contre… quelque chose, quelqu’un. Ce qui était là, quelque part, à observer. À attendre. À m’attendre. Je trébuchais sur mes lacets, me précipitais en haut de la volée de marches de l’entrée de ma maison et me plaquais dans la chaleur des bras grand ouverts de mon père, qui me murmurait à l’oreille dans un souffle chaud, Je suis là, je suis là. Ses doigts dans mes cheveux, qu’il prenait par poignées. Mes poumons qui piquaient à cause de l’air qui y entrait. Mon cœur qui cognait violemment contre ma poitrine pendant qu’un mot, un seul, prenait forme dans mon esprit : sécurité.
Du moins, c’est ce que je pensais.
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