Il me regarda intensément, et avant que je disparaisse dans la nuit, il m'avertit : “Stefano, tout à un prix.”
Je fis également glisser dans la corbeille le fichier qui contenait des poèmes sur mon père, sans en éprouver aucune émotion. Dans l’un d’entre eux, je décidais en ses yeux rapaces la volonté de s’approprier ma jeunesse, dans un autre je m’imaginais en victime sacrificielle d’un de ses rites païens, ou dans un autre encore, ma haine exigeait sa mort. Je ne voulais pas qu’il les lise, et même le cas échéant, il n’aurait jamais pu comprendre les douloureux états d'âme les ayant inspirés.