Dans son premier roman,
Stefano Dionisi se livre sur son passage dans le monde de la psychiatrie. Il retrace son expérience à travers les différentes institutions qu'il a pu côtoyer. Passant d'un hôpital public à un service payant, puis à une clinique privée. Tout au long de son parcours vers la guérison, l'acteur fait des rencontres, et noue de véritables liens d'amitié notamment avec celui qu'il appelle le Pilote. Rencontrés dans son dernier établissement, les deux amis se retrouvent aussi à l'extérieur, en ayant tous deux réussi à reprendre leur vie en main.
Face à la maladie, Dionisi se confie à ses psychiatres et suit à la lettre les médicaments qui lui sont prescrits. Cela ne l'empêchera pas de jouer au rebelle et de fuguer avec deux de ses compagnons en pleine nuit pour aller au bar en face de la clinique. Acte qui ne lui sera pas reproché car il n'a pas été vu lors de son excursion, ni le lendemain.
La clé du rétablissement pour l'acteur semble se situer entre autres dans la sphère familiale, plus particulièrement dans la figure paternelle. La réconciliation apparaît ainsi nécessaire lorsque l'acteur devient à son tour père du petit Milo. Il va donc prendre l'initiative de voir l'homme qui lui a donné la vie, absent mais pas inconnu, avec lequel il veut renouer des liens. Cette relation naissante est difficile, face à lui se trouve un homme dur, égoïste, et qui n'exprime aucune émotion. Stefano essaie néanmoins de garder contact, de lui présenter son petit-fils, et de prendre des nouvelles. Il s'accroche à ce lien tout en sachant qu'il continuera à être blessé par cet homme qui ne s'intéresse pas au sentiment d'autrui.
J'ai beaucoup aimé cette lecture, on suit tout le chemin que doit traverser l'acteur pour pouvoir reprendre sa vie et aller mieux. Toutes les personnes qu'il a pu rencontrer et qui sont mentionnées à travers des différents surnoms sont attachants, comme Tchouf-Tchouf un patient qui attend tous les jours que le train passe. Ou encore Margareth qui fait tourner la tête de Pilote.