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Critiques de Stéphane William Gondoin (8)
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La Normandie des monstres

Un fascicule agréable à lire de par ses illustrations et ses textes concis qui donne un aperçu des "terribles" monstres qui ont longtemps hanté les légendes ... et tout particulièrement celles de la Normandie, puisque c'est de cela dont il s'agit ici.

Dragons, géants, varous et loups garous n'ont pas fini de nous terrifier ou de nous faire rêver ! C'est comme vous voulez.
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Portraits de femmes au Moyen âge (VIe - XVe s..

Le Moyen-Age est surement une des époques de l’histoire qui véhicule le plus de représentations erronées. Et la place la femme dans cette société est souvent méconnue, les écrits de cette période faisant surtout la part belle aux hommes.

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt ce livre de près de 350 pages qui nous dresse une vingtaine de portraits féminins de cette période.

J’ai vraiment apprécié le style de l’auteur, Stéphane William Gondoin, qui sait captiver l’intérêt du lecteur (et de la lectrice !). Il sait aller à l’essentiel et sait manier l’humour selon les situations avec beaucoup de talent.

A travers ces vingt portraits, on mesure bien mieux la place de la femme à cette période qui s’étend sur plusieurs siècles, certes. J’ai particulièrement apprécié les histoires mettant en scène Chrodielde, nonne révoltée, Isabelle de France affublée du terrible surnom de Louve de France et bien d’autres encore comme ces femmes vikings qui ont participé à la conquête des terres de l’atlantique nord.

Je remercie encore Babelio et son opération de Masse critique ainsi que La Louve éditions pour l’envoi de ce livre.

Une belle lecture.



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Portraits de femmes au Moyen âge (VIe - XVe s..

Sous forme de succintes chroniques, Stéphane William Gondoin nous conte les destinées tantôt heureuses, tantôt tragiques de plusieurs figures féminines du Moyen-Âge.



Replaçant le contexte à l'aide de cartes et d'arbres généalogiques, l'auteur entre rapidement dans le vif du sujet et saute d'un personnage à l'autre (une vingtaine), ne déroulant que l'essentiel sans perdre le lecteur en palabres interminables tout en usant de tournures efficaces ainsi que d'un humour et d'un franc parler bienvenus me faisant penser à Michel de Decker rendant la lecture à la fois fluide et plaisante.



Arnaque, vengeance, rébellion, guerre, sorcellerie, histoire sordide... Quels qu'aient été leurs destins, ces femmes en avaient à revendre !



On tourne les pages, encore et encore, on apprend plein de choses et c'est déjà la fin...



Merci à Babelio et aux éditions La Louve pour m'avoir permis de découvrir cet excellent ouvrage.

Un bel hommage à ces personnalités d'une sombre période.

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Portraits de femmes au Moyen âge (VIe - XVe s..

Le Moyen Âge. 10 siècles de profonds changements sociétaux marqués par la féodalité et le christianisme. C’est, personnellement, une période de l’Histoire qui me fascine depuis mon enfance. Et je suis la première scandalisée par les raccourcis que l’on fait souvent à son sujet : violence, obscurantisme, vie sombre et sale… Bref, une époque souvent – mal – représentée sur nos écrans et qui subit donc des préjugés difficiles à effacer.

Heureusement, certains auteurs (historiens ou passionnés) tentent de rétablir la vérité, on ne peut que les en remercier.



Alors une société principalement patriarcale pour les royaumes d’Occident oui, mais des femmes ont quitté l’ombre pour gouverner, pacifier, se rebeller, se travestir, organiser des évasions et des meurtres, aimer… bref, pour vivre un semblant de liberté.

Elles s’appelaient Isabelle, Marie, Chrodielde, Audr ou Gerberge. Elles vivaient dans le royaume de France, en Angleterre, en Espagne ou en Norvège. Elles étaient reine, prostituée, nonne ou mercenaire. Elles étaient adolescente, mère ou ancienne. Elles étaient femmes dans une société européenne dominée par les hommes.

Elles ont souvent subi des outrages, ont souvent été manipulées et placées dans des situations qu’elles n’avaient évidemment pas choisies. On peut rarement parler de vie heureuse pour les femmes que l’on rencontre dans ce recueil mais si leurs histoires ont traversé les siècles, c’est qu’elles ont su s’imposer, d’une façon ou d’une autre, dans un monde essentiellement masculin, vécu par des hommes, raconté par des hommes.



Stéphane William Gondoin propose 20 portraits assez étonnants, contés avec clarté, simplicité et humour. Il n’hésite pas à replacer son récit en contexte, précisant régulièrement – et encore une fois avec beaucoup d’humour et d’ironie – que les témoignages qui nous parviennent ont souvent été rédigés par des hommes (religieux) qui n’avaient qu’une bien piètre estime des femmes. Il prend parti et apporte souvent beaucoup d’humanité aux propos très froids (et négatifs donc) qui ont traversé les siècles. Il nous parle de ces héroïnes comme des êtres de chair et de sang, leur prête des sentiments et émotions (crédibles) et explique ainsi leurs agissements avec une certaine tendresse et même admiration.



A noter que chaque portrait contient à chaque fois une petite carte, un arbre généalogique et une « flèche du temps » pour le contexte ; une bibliographie pour ceux qui auraient envie d’aller plus loin. C’est l’équilibre parfait entre la vulgarisation grand public et le travail minutieux d’historien.

C’est un recueil documenté mais qui n’est jamais indigeste. L’auteur fait preuve d’une grande fluidité et apporte de la légèreté grâce à des anachronismes utilisés à bon escient, toujours là pour aider la comparaison et étayer son propose. Les néophytes trouveront donc ici un titre abordable, les historiens aguerris s’amuseront des anecdotes particulièrement bien racontées.



Et parce que la grande Histoire est souvent liée à la petite dans la littérature, Stéphane William Gondoin nous offre un bel entracte – en plein milieu du recueil – dans lequel il revient, encore une fois avec beaucoup d’humour et d’intelligence, sur les figures féminines que l’on peut trouver dans le Roman de Renart, une des œuvres littéraires les plus connues du Moyen Age… et certainement écrite par des religieux, encore une fois ! Des portraits de femmes caricaturaux, des farces et surtout la satire sociale d’une époque !



Intéressée par le sujet, je doutais pourtant de la légèreté de ma découverte. J’imaginais un essai scientifique un peu indigeste, bien que passionnant. Alors oui, passionnante et documentée cette lecture l’a été… mais jamais indigeste, ça non ! Stéphane William Gondoin fait preuve d’une grande fluidité dans son récit, notamment grâce à l’humour utilisé (les anachronismes) ; c’est un régal à parcourir ! Un grand merci pour ces 20 beaux portraits qui offrent une nouvelle visibilité à ces femmes bien trop souvent oubliées.
Lien : http://bazardelalitterature...
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Châteaux forts : Assiéger et fortifier au Moyen..

Fans de poliorcétique, oyez, oyez ! Voilà bien un ouvrage qui nous livre une histoire synthétique et concise de l'art médiéval d'assiéger ses voisins et de durcifier ses possessions fortes !

Stéphane-William Gondoin est loin d'être connu, ni de bénéficier d'une publicité digne de ce nom, mais il n'empêche que cet ouvrage très simplement titré Les Châteaux forts, tente plutôt avec réussite une synthèse schématique de la construction militaire au Moyen Âge. À travers une dizaine de chapitres choisis chronologiquement, il retrace à grands traits les évolutions des pratiques médiévales du bâti guerrier, sans forcément chercher à tout voir, mais plutôt en optant pour des exemples précis et bien choisis qu'il se permet alors de développer. On peut facilement deviner qu'il est davantage attirer par le patrimoine monumental angevin et normand, mais comment lui en vouloir compte tenu des multiples châteaux, donjons et forteresses visibles et étudiables à l'envie dans ces régions ?

En somme, un essai de bonne facture qui, sans se placer au-dessus de toute synthèse sur le sujet, mérite le détour et qui justifie parfaitement ses conclusions, bibliographie, photos et cartes à l'appui. À retenir donc !
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Emma de Normandie : Une reine au temps des ..

Biographie par Stéphane William Gondoin.



La citation en exergue donne le ton de cette biographie. Et trouver Aragon quelque part, surtout en première page, c'est toujours un plaisir. "L'avenir de l'homme, c'est la femme. Elle est la couleur de son âme."



Emma, fille d'un duc de Normandie, est envoyée en Angleterre, offerte en mariage au roi Æthelred II en 1002. Ce monarque, surnommé le Malavisé, est incapable de maintenir la paix sur le territoire de son père. L'Angleterre est ravagée par les raids vikings et les conflits internes. Emma partage 15 ans la vie d'un homme qu'elle méprise mais auquel elle donne deux fils qui s'ajoutent aux six déjà issus d'un premier mariage. L'avenir du jeune Édouard paraît sombre. Pourtant, de morts en successions, l'enfant deviendra Édouard le Confesseur. Æthelred, souvent vaincu dans les combats qui l'opposent aux Vikings, au premier rang desquels Sveinn Barbe-Fourchue, roi du Danemark, paye de lourds tributs qui sont prélevés sur le peuple. Contraints à l'exil, lui et les siens se réfugient en Normandie où les deux fils d'Emma, Édouard et Alfred, vivront pendant 25 ans, loin de leur mère et de l'Angleterre, nouant des liens puissants avec la parenté normande. "L'exil de 1013 contient en germe la bataille de Hastings du 14 octobre 1066 et la conquête normande de l'Angleterre." (p. 126) À la mort Æthelred, Emma épouse le valeureux Knutr, fils de Sveinn Barbe-Fourchue, qui règne sur l'Angleterre. "Elle obtenait de la sorte les garanties de conserver son rang, son titre, sa fortune. Elle ne tergiversa pas une seconde, négocia au mieux ses intérêts, fit préciser son douaire, son statut d'épouse légitime et peut-être même celui de ses enfants à naître. Elle sacrifia ainsi sur l'autel de ses ambitions personnelles l'avenir d'Alfred et celui d'Édouard." (p. 150) Ce second mariage est un triomphe politique pour l'ambitieuse Emma. Elle siège aux côtés de son jeune époux, signe les documents officiels, seconde le roi dans les affaires du royaume, jouant le rôle de conseillère, interprète et guide pour le prince danois. De cette seconde union naît Hörthaknutr, naturellement appelé à hériter du trône d'Angleterre, du Danemark et de la Norvège récemment conquise. Mais les guerres intestines de succession et la reprise des conflits au sein du pays catapultent finalement le premier fils d'Emma, Édouard, à la tête du royaume. Emma est alors une vieille femme qui a traversé cinq règnes, a épousé deux rois et en a enfanté deux.



Emma est une femme qu'on n'oublie pas. "Elle est la femme deux fois couronnée, deux fois reine." (p. 151) Politiquement très active, elle n'a jamais caché ses ambitions ni son goût du pouvoir. "Mère tyrannique et manipulatrice" (p. 204), elle fait de ses enfants des marchepieds et des renforts pour accéder au trône. Mais son attitude et son influence finissent par lasser : "elle était femme de pouvoir dans un monde régi par les hommes et on ne lui pardonnait pas de se comporter comme ces derniers, d'avoir osé s'affranchir de sa condition subalterne." (p. 202) Emma "sut [...] s'affranchir des carcans imposés aux femmes, dans une société imprégnée de préceptes pauliniens, profondément persuadée que son sexe la cantonnait à une position subalterne." (p. 221) Emma a toujours lutté et s'est adaptée aux situations les plus critiques. Après son premier mariage, elle a imposé ses choix, de façon réfléchie et ambitieuse, privilégiant son intérêt en toute chose. L'histoire garde également d'elle le souvenir d'une femme pieuse et généreuse envers l'Église. Winchester, où ses ossements reposent, a grandement profité de ses largesses.



La première partie du document présente le sort des femmes au Moyen Age : selon la doctrine paulinienne, elles sont soumises à l'homme en la personne de leur père puis de leur époux voire de leurs frères et fils. "Cette ancienne hiérarchie proclamée de l'univers, cette subordination affichée, admise conjointement par les deux sexes comme une simple évidence, n'empêche nullement certaines femmes de s'affirmer au grand jour et de rayonner sur leur époque." (p. 10). L'auteur présente avec humour des moeurs anciennes qui ne connaissaient pourtant pas la misogynie. Les choses ainsi menées l'étaient pour le plus grand bien, les féministes étaient encore bien loin. Dans l'ordre des choses, dans les familles nobles et influentes, "on prépare de futurs chefs de guerre et d'efficaces maîtresses de maison." (p. 18) Si la procréation, théoriquement strictement encadrée par le mariage, vise à donner une descendance mâle aux seigneurs, les filles ne sont pas comptées rien. Elles sont placées comme des pions pratiques et précieux sur les échiquiers du pouvoir politique. Alors, on ne s'embarrasse pas de considérations romantiques ou amoureuses : les alliances prévalent sur l'amour et "l'encre pâle des sentiments s'efface toujours la première du grand livre des siècles." (p. 26).



La présentation des ancêtres ducaux normands d'Emma ne se perd pas en généalogie confuse. Sa mère, Gonnor, est déjà une femme de caractère. Le portrait de son père, Richard Sans Peur, contraste rudement avec celui du premier époux de la belle Emma et annonce celui du deuxième. Les précisions apportées sur le mariage more danico ou à la danoise - c'est-à-dire sans lien religieux, comme un concubinage - annonce les troubles de succession à la mort du deuxième époux d'Emma. Les premiers chapitres, en plus de fourmiller de détails et d'anecdotes, posent le sujet et précisent le contexte historique, donnant au développement des évènements une fluidité agréable et bienvenue.



Cette biographie bénéficie d'une écriture enlevée et piquante qui donne beaucoup d'attrait au sujet. Ce n'est pas un cours d'histoire pesant mais plutôt une saga familiale aux multiples rebondissements centrée sur la personne d'Emma, héroïne grandiose et remarquable. Hormis une erreur grammaticale - hélas répandue - page 13 (on dit "pallier quelque chose" et non "pallier à quelque chose"), la lecture est fluide et sans temps mort.



Le paratexte est abondant et pertinent. Les illustrations, la Tapisserie de Bayeux au premier rang et les photos, offrent des regards intéressants sur les faits décrits. Et c'est toujours chouette les images dans les livres d'histoire ! Le glossaire, la chronologie et les généalogies sont les bienvenus en fin de volume, ainsi que les cartes qui précisent les frontières et les raids vikings. Les sources historiques sont souvent reproduites et c'est avec plaisir et curiosité que j'ai découvert des extraits des Chroniques anglo-saxonnes et de l'Encomium Emmae Reginae, texte commandé par Emma et retraçant sa vie sous des couleurs flatteuses.



Un grand merci à Jean-Louis Marteil des éditions de pour m'avoir offert cette biographie qui rend hommage à une grande reine mais surtout à une grande femme.
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Emma de Normandie : Une reine au temps des ..

Il s'agit là de l'ouvrage le plus original (et probablement le plus intéressant) de ce prolifique auteur normand. La mise en lumière de la reine Emma, l'un des personnages les plus méconnus et cependant les plus fascinants des temps médiévaux, est un choix extrêmement pertinent. Les recherches sont approfondies, la lecture est agréable, le sujet bien construit. On y découvre l'importance que pouvaient avoir certaines femmes exceptionnelles dans ces périodes très anciennes de l'Histoire.
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Orages sur un bénitier

J'ai ri ! Voilà qui bouleverse assurément le sens de votre existence. Ceci étant, j'aime à vous préciser que la chose n'est pas fréquente quand je suis plongé dans un roman. Qu'est-ce donc qui m'a fait rire ? Un comique de situation sans cesse renouvelé. Et des répliques complètement déjantées. le tout enrobé dans une sauce douce-amer sur les turpitudes de l'âme humaine. Bref, un excellent roman pour se placer en bonnes conditions avant d'aller dormir. du rêve et du sourire. Je confesse aussi avoir adoré les deux autres volets du tryptique de l'auteur : chair de salamandre et la relique.
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