Oui, Sylvia, sa chef exécrée, lui rappelait sa mère.
Une mère à qui Lucie n’avait jamais pardonné de l’avoir fait suer sang et eau, privée de vacances et de loisirs, poussée sans relâche à l’excellence, du jour où elle avait découvert que sa fille était une enfant prodige.
Lucie avait hérité de l’ambition démesurée de madame Van Dinh, mais avec quelques dommages collatéraux : elle ne parlait plus à sa mère depuis qu’elle avait passé son bac à douze ans.