Il y a dans un reflet tout l’or de ton monde
et le secret du mien.
Je crois à l’insaisissable allié, aux rencontres de hasard,
aux ultimes secrets qui déroutent les apparences
et échappent au discernement.
Quand l’invisible relève de la magie,
le visible se perd dans les contours mystérieux de l’âme.
Le rêve ennuie l’esprit, et la pensée envie le rêve.
Ecrire à portée de mots, murmurer à portée de lèvres.
Caresser les silences, retenir les paroles.
Chuchoter des étreintes, révéler l’inconnu,
se trouver sans se perdre dans l’absolu réconfort d’une présence.
J'offrirai à la lune les dernières étreintes du jour.
Des astreintes étoilées en guise de servitude à mes nuits d'insomnie,
(Esquisse du temps - Stéphane et Carole Ruel)
C'était une fleur fragile à la robe d'un rouge éclatant.
C'était sa seule consolation contre l'éphémère.
Le blé lui allait à ravir, elle s'en accommodait avec fantaisie. Parfois, cependant, elle s'égarait sur quelques liserés de bord de route. Elle était spéciale et ordinaire à la fois. De celles que l'on regarde de loin comme au champ de bataille.
(Stéphane et Carole Ruel)
Merci pour la douce lumière et la magie à vos doigts.
Pour votre regard sur le monde et vos papillons de soie.
J’écris l’histoire de vos aquarelles et vous vis en secret.
Un rêve comme un murmure, qui délivre nos pensées.
Enfances
Et voilà que je reviens vers toi.
Le temps de l'enfance à pris mon attention / et je prie pour que toi non plus tu n'ai rien oublié. / Malgré les paupières closes, et quelques volets fermés.
J'ai gardé au fond de mes poches certains de tes éclats de rire / et j'ai laissé filer mes peurs les plus profondes. / Aux cauchemars de corridors, des répliques d'escaliers.
Nous avons grandi ensemble malgré la distance et le froid.
Si je frissonne à nouveau, ce n'est que par émotion.
(Stéphane et Carole Ruel)
J'ai trempé ma plume à l'eau à défaut d'encrier.
Je prends des notes invisibles. Les noirs et les blancs s'agitent et désavouent mes caractères cristallins.
Ils ne savent pas que les lois de l'imprimerie ne font pas jurisprudence sur ma page et qu'une loupe ne suffit pas à défier l'indéchiffrable. Pour savoir les lire, il faut connaître l'alphabet songeur et aimer contempler ce qui ne se voit pas.
(Esquisse du temps -Stépphane et Carole Ruel)